Un exemple, de plus, qui prouve que les Sahraouis marocains séquestrés et installés dans des camps de fortune à Tindouf et Lahmada ne sont ni réfugiés, ni expulsés de leur pays. Cette preuve a été donnée, au monde entier, par une femme, El Ghalia Horma. Elle a participé à l’opération d’échange de visite entre les camps de la honte et les provinces du Sud, alors qu’elle était enceinte de neuf mois. Malgré son état de santé et l’opposition des médecins, elle a tenu à faire le déplacement vers son pays. Les polisariens n’ont pas pu s’y opposer, car toute l’opération est diligentée par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Deux jours après son arrivée, elle met au monde un bébé.
L’accouchement a eu lieu, le 20 avril, à l’hôpital Hassan 1er de Dakhla. Les autorités locales, les élus, les responsables de l’hôpital ont apporté à la mère et à son enfant toute l’aide nécessaire. Le séjour d’El Ghalia, ainsi que celui de ses deux autres enfants et de sa soeur, a été prolongé d’une semaine supplémentaire par le HCR. Le polisario exige son retour dès demain, mercredi 28 avril, même si son état de santé ne le permet toujours pas. Selon son entourage, El Ghalia a la ferme intention de baptiser son fils, Mohamed, en guise d’allégeance à SM le Roi.
La nouvelle a désarçonné l’état-major du polisario. Rappelons qu’El Ghalia a été séquestrée il y a une trentaine d’années. Depuis, elle n’avait pas revu ses parents. Son père, installé à Dakhla, est un ex-retraité de la Sûreté nationale. El Ghalia était détenue dans un camp baptisé « camp Dakhla », situé à 170 km de la ville de Tindouf et du camp Rabouni. Cet éloignement n’est pas fortuit. En fait, les polisariens y regroupent l’ensemble des Sahraouis marocains considérés comme des « réfractaires » à la propagande algéro-polisarienne. Les habitants de ces camps ont commencé à participer à l’opération des échanges de visites il y a une quinzaine de jours environ.