Société

Une fille de joie tue son nouveau-né

© D.R

Khadija est enceinte depuis quelques mois. Célibataire, elle était choquée par cette mauvaise nouvelle. Elle ne s’est plus quoi faire.   Elle a gardé son secret sans le partager avec quiconque. Il lui a fallu quatre mois pour se confier à sa mère. Cette dernière a tenté de l’avorter en lui obligeant à avaler des produits achetés chez des herboristes. Mais en vain. Les mois passaient et le ventre de Khadija enflait. Après neuf mois de grossesse, le moment de mettre au monde son bébé est arrivé. Samedi 23 avril, le moqadem du douar Lakrarda, Zaouiyat Sidi Smaïl, province d’El Jadida a été informé que Khadija a accouché la nuit. Auparavant, Il se souvient qu’il ne l’avait jamais vue enceinte. Mais l’une des habitantes du douar avait averti sa femme. Elle lui a expliqué que Khadija est enceinte depuis six mois. Certes, il la croisait de temps en temps, mais il ne l’a jamais remarquée enceinte. Son ventre n’apparaissait pas si gros. D’autres femmes le lui avaient confirmé. Le moqadem a fait un tour autour de la maison de la famille de Khadija pour se rassurer de l’information. Vers 10h du matin, il a remarqué Khadija qui sortait d’une petite écurie appartenant à sa famille, l’air très malade.
Il alerte les gendarmes de Zaouyat Sidi Smaïl. Les éléments de la gendarmerie Royale n’ont pas perdu de temps. Arrivés immédiatement, le moqadem leur indique la maison de Khadija. Les gendarmes frappent à la porte. Et c’est sa mère qui les accueille. Frappée de stupeur, elle s’est effondrée. Ses deux filles dont Khadija viennent à son secours. Les gendarmes posent quelques questions à Khadija : est-ce que tu as accouché d’un nouveau-né. Elle répond affirmativement. « Où est ton bébé ? », lui demandent-t-ils durement. En baissant ses regards, elle affirme que son bébé est mort-né et qu’elle l’a mis dans une poubelle en attendant de le jeter ou l’enterrer dans un champ. Ne croyant pas sa version des faits, le gendarme l’harcèle de questions.  Un moment plus tard, Khadija tombe par terre. Elle perd conscience. On la transporte vers l’hôpital de Zaouiyat Sidi Smaïl. Le lendemain, elle s’est réveillée et  crache le morceau aux enquêteurs. Elle leur avoue avoir quitté le domicile, sans être remarquée par sa mère. Les douleurs de la gestation lui faisaient tellement mal. Une heure plus tard, elle a mis au monde une petite fille vivante. Elle lui a coupé le cordon ombilical avec sa main et l’a étouffée par la suite en utilisant une petite serviette. Aussitôt, elle s’est évanouie pour ne se réveiller que le lendemain. Elle a mis son corps dans un sachet en plastique noir avant de le jeter dans une poubelle. A 20 ans, Khadija qui n’a passé qu’une année au banc de l’école avant de travailler dans les champs de la culture de tomates et s’adonner à la prostitution, se retrouve désormais en prison en attendant son jugement  pour infanticide.

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