Société

Une grande évasion qui traduit la défaillance de la thèse séparatiste

© D.R

Le camp des séparatistes du Polisario se disloque. Mercredi 29 juillet, à la veille de la célébration par le Maroc de la fête du Trône, le Polisario a reçu un coup dur. Ahmeddou Ould Souilem, le dirigeant influent du Polisario et l’un de ses fondateurs emblématiques, a regagné la mère patrie. Un retour à haute charge symbolique, qui n’est pas une première du genre et qui démontre, une fois encore, l’effondrement incontesté de la thèse séparatiste. Il s’agit d’une véritable hémorragie interne qui ébranle le camp des séparatistes soutenus par Alger. En effet, depuis la création du Polisario et sa chimérique RASD, plusieurs hauts responsables du front ont fait défection et Ahmeddou Ould Souilem n’est nullement des moindres. Cheikh incontesté de la tribu des Ouled Dlim des camps de Tindouf, il est un membre fondateur du front du Polisario. Jusqu’à son retour au Maroc, mercredi 29 juillet, Ahmeddou Ould Souilem, né à Dakhla en 1951, occupait le poste de ministre-conseiller à la présidence de la soi-disant RASD. Dès son arrivée au Maroc, Ahmeddou Ould Souilem a tenu à appeler tous les Sahraouis, particulièrement ceux des camps de Tindouf, à adhérer au plan d’autonomie qui constitue, selon lui, une «proposition audacieuse», ouvrant des perspectives prometteuses pour le règlement de la question du Sahara. Le retour de M. Ould Souilem n’est pas un fait unique en son genre. En fait, il n’est pas aisé de dresser une liste exhaustive de tous les membres influents du Polisario qui ont regagné la mère patrie. Il convient, donc, de ne rappeler que les retours historiques qui ont pesé lourd sur les séparatistes de Mohamed Ould Abdelaziz soutenus par Alger.
Au milieu des années 80, Brahim Hakim, le membre fondateur du bureau politique du Polisario et sa chimérique structure étatique, la soi-disant RASD, a rallié lui aussi le Maroc. Ce membre influent du front séparatiste a été le premier à occuper le poste de ministre des affaires étrangères. Sous sa conduite, le succès de la diplomatie polisarienne connût son apogée en obtenant un nombre important de reconnaissances internationales. Au lendemain de son retour au Maroc, Brahim Hakim a été nommé par feu Hassan II ministre itinérant chargé de la question du Sahara. Toujours dans les années 80, Cheikh M’rabbih Rabbou, l’ancien Cheikh des Ouled Dlim délégué par le Polisario dans les années 90 dans le cadre de l’opération d’identification, a opéré son changement de camp en ralliant la mère patrie.
En 1989, deux ans avant le cessez-le-feu, c’est le tour à Omar El Hadrami, le co-fondateur du Polisario et responsable de la sécurité militaire au sein du front, qui a décidé de rejoindre définitivement les siens au Maroc. Deux ans plus tard, l’ancienne présidente de l’Union des femmes sahraouies, branche féminine du Polisario, Gajmoula Bent Abbi a fui les camps de Tindouf vers le Maroc. Cette ancienne étudiante à Cuba, qui avait sillonné le monde pour défendre la thèse du Polisario, est actuellement membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS).
En octobre 2002, Lahbib Ayoub, le co-fondateur du front séparatiste et ancien chef militaire, a tourné lui aussi le dos aux séparatistes. Combattant emblématique du Polisario, M. Ayoub a conduit l’essentiel des attaques et des opérations militaires du Polisario contre l’armée marocaine jusqu’au cessez-le-feu de 1991. L’homme est aussi l’un des sept chefs historiques du Polisario qui siégeaient au sein du premier comité exécutif du mouvement séparatiste dirigé par El-Ouali Moustapha Sayed. Au lendemain de son retour au Maroc, cet ex-chef dirigeant du Polisario a été reçu par SM le Roi Mohammed VI et lui a fait acte d’allégeance.  En juin 2005, le tout premier ministre de la Justice et des affaires religieuses de la RASD, Hammati Rabbani, a fui lui aussi les camps de la honte de Tindouf pour rejoindre les siens au Royaume, infligeant un autre coup dur aux polisariens. Mustapha El Barazani, membre fondateur du Polisario et ex-représentant du Polisario auprès de l’Organisation de l’unité africaine ( OUA) à Addis Abeba, Cheikh Ali Ould El Bouhali Cheikh de la tribu des Reguibat et El Bachir Dkhil, l’ancien représentant du Polisario à Barcelone font partie également des personnalités ralliées des plus influentes.
A côté des hauts responsables du front séparatiste qui ont fait défection récemment, d’autres cadres influents avaient pris plus tôt l’initiative de regagner la mère patrie. Les exemples abondent dans ce cadre. Il s’agit, entre autres personnalités, de l’actuel secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité et ex-ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, qui a quitté l’organisation séparatiste avant la proclamation officielle du Polisario. En 1975, une autre figure importante a rejoint le Maroc, Edouard Moha, le fondateur du Morehob, le «Mouvement Révolutionnaire des Hommes Bleus», soutenu par l’Algérie. L’actuel président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), Khelli Henna Ould Errachid, a décidé de regagner le Maroc au lendemain de la Marche Verte et juste après le ralliement de Cheikh Khatri Ould Sidi Said El Joummani.
Le retour à la raison est donc de mise. D’autres dirigeants importants du Polisario se préparent à l’instant ou dans les prochains jours à emprunter le pas à Ahmeddou Ould Souilem (Voir papier ci-joint). Encore faudrait-il qu’Alger et sa création le Polisario desserrent le blocus imposé de force aux camps de Tindouf.

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