Société

Une majorité absolue et confortable

Quel bilan faites-vous de l’élection d’Abdelouahed Radi à la présidence de la Chambre des représentants ?
Driss Lachguer : Il faut reconnaître que cette opération a été gérée de manière irréprochable, tant par l’engagement des élus que par l’esprit de responsabilité qui a prévalu à cette occasion. Après les premières consultations tenues par le Premier ministre avec les dirigeants des forces politiques du pays, conformément aux directives royales annoncées lors de sa nomination, l’on est passé à une seconde étape, depuis l’élection d’Abdelouahed Radi à la présidence de la Chambre des représentants avec une majorité absolue et confortable. Un fait qui facilite la constitution d’un gouvernement bénéficiant d’une majorité parlementaire qui répond aux voeux de SM le Roi, exprimés au cours de l’ouverture du Parlement.
Est-ce que cela veut-dire que les éléments concernant la nouvelle équipe gouvernementale sont déjà choisis ?
Je ne puis vous répondre. Ce dont je suis sûr, c’est qu’il est encore prématuré et difficile de prévoir comment sera fait le gouvernement de demain.
Ne pourrait-on pas voir dans la réconciliation entre l’USFP et l’Istiqlal des prémices qui annoncent les couleurs partisanes du prochain gouvernement ?
Il est certain que la crise d’entente entre ces deux partis est surmontée et ce, surtout qu’ils sont tous les deux conscients de la nécessité de la coopération et de la coordination entre eux pour la réussite de la phase de la transition démocratique.
Un éditorial de l’organe de presse du Parti de la justice et du développement a critiqué, récemment, la constitution de la nouvelle majorité, en évoquant l’existence d’instructions autoritaires à ce sujet. Qu’en dites-vous ?
Ce genre de propos ne mérite aucune réponse. D’abord, il est du droit de chaque formation politique de prendre la position qui répond à ses aspirations. L’USFP, comme tout le monde le sait, avait pris une position claire à ce sujet, notamment en chargeant le Bureau politique de prendre les mesures qui s’imposent. Dans ce cadre, nous avons tenu une série de rencontres avec nos alliés, dont le Parti de l’Istiqlal et ce, sachant que les dernières élections se sont soldées en faveur des partis de l’Exécutif précédent. Cela dit, il est aberrant, en revanche, de semer le doute sur les résultats du scrutin du 27 septembre dernier.
Ces résultats constituent notre point de repère fondamental et la boussole qui guide notre action et nos démarches. La seule nouvelle donne, peut-être, qu’il faudrait évoquer à cet effet porte sur l’unification des membres de la mouvance populaire -cette unification qui a été exploitée par le PJD au début – avant qu’ils ne décident de rejoindre les rangs de la majorité.
La position du PJD n’est-elle pas un prélude à une nouvelle configuration politique où ce parti serait le pivot de l’opposition ?
Jusqu’à aujourd’hui, personne ne connaît la position exacte de ce parti. D’ailleurs, son Conseil national a exprimé sa prédisposition à se réunir d’urgence si la situation l’exige. De surcroît, la composition du gouvernement n’est pas encore arrêtée et l’on ne pourra la connaître qu’après son annonce par le Premier ministre et à la lumière de sa déclaration gouvernementale. Le reste, tout le reste, n’est que simple rumeur.

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