Tois questions à Anis Birou, Ministre chargé des MRE et des affaires de la migration
ALM : Quels seraient les succès récoltés par le Maroc en consacrant un programme au soutien scolaire des enfants MRE ?
Anis Birou : Vous connaissez très bien la place qu’occupent les MRE dans les préoccupations du Royaume, ainsi que celle de la communauté marocaine dans le cœur de tous les Marocains. D’autant plus que la réussite de tout Marocain, là où il se trouve, est une source de fierté pour nous. Par contre nous avons fait le constat que, malheureusement, beaucoup d’enfants marocains n’ont pas la même chance, pour plusieurs raisons, pour réussir. C’est pour cela que nous avons lancé ce programme de soutien scolaire parce que nous préparons, par là, l’avenir, ainsi qu’une communauté agissante et qui réussit professionnellement. Alors forcément cela rejaillira sur le Maroc à travers la consolidation de la coopération des pays d’accueil cibles avec le Maroc, également via l’exemple que les enfants vont donner aux générations futures et la mobilisation des compétences qu’ils peuvent mettre à la disposition de leur pays. Ce n’est donc que bénéfique pour le Maroc !
Et pourquoi ce programme n’a-t-il pas été lancé auparavant ?
L’essentiel c’est que nous l’avons quand même fait maintenant! Nous avons commencé depuis quelques mois. Et je pense que nous avons touché réellement à la clé de la transformation de cette communauté par rapport à ses attentes, son rôle et ses responsabilités. Honnêtement et en toute modestie, c’est une petite révolution que nous sommes en train de faire !
Quelles sont vos garanties pour assurer la continuité de ce programme ?
Je dirais que le meilleur est l’ennemi du bien ! Nous n’attendons pas à ce que cela soit parfait. Par contre, chaque enfant de sauvé, à qui nous donnons la chance de réussir, est une grande victoire !
Pour l’heure, nous nous appuyons sur un réseau associatif assez dynamique. Bien entendu, la réussite de cette action permettra d’élargir le champ de ces associations.
Au niveau des priorités par rapport au financement du projet, nous avons fixé ce domaine comme prioritaire. Nous essayons également d’impliquer les autorités locales et les élus locaux des pays d’accueil cibles parce que la réussite des enfants marocains relève aussi de leurs responsabilités.