Société

Une vocation africaine

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Dans ses relations avec le monde, le Maroc a, durant ces dernières années, accordé une attention toute particulière à l’Afrique, et ce, à l’image des nombreuses visites de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans plusieurs pays du continent. Il faut dire que le Maroc peut se vanter de mettre à son actif plusieurs initiatives, actions et projets de coopération en matière de développement pour réaffirmer sa présence sur l’échiquier africain. Le Royaume a toujours répondu à l’appel des pays africains en participant aux opérations de maintien de la paix dans les conflits qui secouent l’Afrique comme en témoigne la présence de contingents marocains importants, notamment en République Démocratique du Congo et en Côte d’Ivoire qui totalisent, sur ces dernières années, un déploiement de plus de 3200 militaires. Faut-il de même rappeler que notre engagement en Côte d’Ivoire a été particulièrement salué par l’ONU qui a décerné au contingent marocain une médaille commémorative. Notre pays a toujours considéré que la paix est le nécessaire préalable au développement, et c’est pour cela que le Maroc a souscrit aux principales conventions internationales en faveur de la paix. Bien que n’étant pas un pays riche, le Royaume a démontré sa solidarité effective envers certains pays d’Afrique à travers la décision Royale, intervenue au cours du premier Sommet euro-africain tenu au Caire en 2000, d’annuler intégralement l’ensemble des dettes des pays les moins avancés (PMA), de supprimer les barrières douanières aux exportations africaines vers notre territoire, et d’apporter une aide d’urgence aux pays africains en cas de catastrophe naturelle, comme cela a été le cas au Niger qui a bénéficié de plusieurs envois d’aide alimentaire. Constant dans son engagement en faveur de l’Afrique, le Maroc a décidé d’institutionnaliser ses efforts sur le continent en créant la Fondation Alaouite pour le développement humain durable chargée principalement de gérer les initiatives destinées aux pays africains. En complément à l’action de l’Etat en faveur du développement, la présence de plus en plus importante d’entreprises marocaines, publiques et privées, impulse une réelle dynamique dans des secteurs aussi variés que les télécommunications, la banque, le transport aérien et maritime, les mines, la pêche, l’immobilier, l’ingénierie, etc. C’est le cas de Maroc Telecom, de l’ONEE, d’Attijariwafa bank, de la BMCE, de l’ONA et de bien d’autres. Il faut dire que tout a été fait pour accompagner et renforcer notre présence par la Royal Air Maroc qui exploite, en Afrique, plus de 70 fréquences directes hebdomadaires, ce qui fait de notre pays un passage obligé entre l’Afrique d’une part, et l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient, d’autre part. Le Maroc s’est toujours engagé en faveur de la promotion des échanges commerciaux avec les pays africains. C’est à l’occasion de la réunion de haut niveau à l’OMC en 1998 sur les mesures intégrées en faveur du développement du commerce des pays les moins avancés que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, alors Prince Héritier, a annoncé la suppression ou la réduction par le Royaume des droits de douane sur une large gamme de produits agricoles et industriels originaire et en provenance de ces pays. Cette position a été confirmée par le Souverain lors du premier Sommet euro-africain tenu au Caire lors duquel il a annoncé la levée de l’intégralité des barrières tarifaires sur les produits importés des PMA. C’est ainsi que 34 pays africains bénéficient aujourd’hui  d’un accès préférentiel à nos marchés, ce qui a eu pour effet d’impacter positivement la moyenne annuelle des échanges extérieurs du Maroc  avec le continent passant de 272 à 425 millions USD, soit une amélioration en valeur de plus de 56%. La promotion des échanges commerciaux et de l’investissement avec l’Afrique constitue manifestement une priorité pour le Maroc qui entend favoriser l’intégration régionale par la conclusion de multiples accords et conventions, aussi bien sur le plan multilatéral que bilatéral, poursuivant ainsi une politique proactive d’encouragement du libre-échange et de l’investissement, catalyseur incontestable du développement. Ainsi le Royaume a fait part de sa volonté de s’associer à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et a adhéré, en 2001, à la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CENSAD), Le Maroc se distingue par une politique de coopération dans les domaines universitaire et de la formation. Ainsi, chaque année, 7.000 bourses, représentant quelque 80% des étudiants étrangers bénéficiaires des bourses marocaines, sont distribuées aux étudiants africains par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) pour financer leur formation dans divers domaines tels que la médecine, l’ingénierie, l’aéronautique, l’administration publique, etc. A cela s’ajoute la coopération bilatérale qu’initie un certain nombre de nos administrations et établissements publics pour mettre à disposition leur savoir-faire au service du renforcement des capacités des fonctionnaires africains dans divers domaines à tel point que des administrations européennes commencent à nous sous-traiter cette forme de coopération en reconnaissance de l’expertise acquise par le Royaume en termes de gestion publique. Notre  champ de coopération avec les pays africains, notamment les francophones, ne se limite pas seulement aux dimensions militaire, économique ou encore commerciale, mais s’étend bien au-delà pour accorder la plus haute importance au religieux à travers des échanges soutenus avec les «Zaouias» en particulier, la «Qadiriya» et la Tijania», qui renforcent de par la spiritualité qu’ils apportent, les liens séculaires que nous entretenons avev ces pays. Terre de dialogue et de rapprochement entre les peuples, le Maroc a été le porte-parole des pays africains endettés. Il a également assuré la présidence du Groupe africain au sein de l’OMC et l’Organisation des Nations Unies ainsi qu’au niveau du Groupe G77 plus la Chine. Le Royaume s’est résolument engagé en faveur du dialogue en organisant, en juillet 2003, la Conférence ministérielle extraordinaire des PMA et accueillant la Conférence ministérielle euro-africaine sur les migrations et le développement ainsi que la première Conférence africaine sur le développement humain en avril 2007. Nos entreprises ont pris le relais et sont également très impliquées dans ce domaine à l’image du Groupe bancaire Attijariwafa bank qui vient de lancer, en avril 2009, la première édition du Forum économique Afrique, qualifié de «Davos africain» et qui a été un franc succès tant par le nombre de participants (900 au lieu des 500 attendus) que par les contacts établis entre promoteurs marocains et leurs homologues de dix pays subsahariens de l’UEMOA et de la CEMAC avec des recommandations pertinentes en matière de commerce et d’investissement. La coopération avec l’Afrique ne fait que commencer…

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