Société

Université Mohammed V : le plan d urgence a porté ses fruits

Le programme d’urgence n’a pas été l’échec qu’on croit. C’est ce qu’ont dit les intervenants à une journée sur la gouvernance dans l’enseignement supérieur organisée vendredi à Rabat. Jaugée à l’aune des objectifs du plan d’urgence 2009-2012, l’Université Mohammed V de Souissi (UM5S) s’est en effet adjugé une très bonne note. Son président qui s’est enorgueilli de ce que les établissements du groupement ont brillé ce dernier lustre, a affirmé que «UM5S» est allée, dans bien des cas, au-delà des objectifs sur lesquels elle s’est engagée vis-à-vis de l’administration de tutelle. Radouane M’Rabet a fait cette déclaration au cours d’une journée organisée sur les méthodes de bonne gestion des établissements d’enseignement supérieur, la première, a-t-il précisé, en ajoutant qu’elle rentre dans le cadre de la stratégie visant la gouvernance dans «le management stratégique axé principalement sur les résultats et l’évaluation en tant que levier fondamental de développement».

Détaillant le tableau d’honneur de l’université, il a annoncé que celle-ci a accueilli 8.003 étudiants alors que ses engagements ne portaient que sur 3.534 et que les filières du droit ont vu leurs effectifs s’accroître de 62%. Et que le nombre des étudiants ayant atteint le chiffre de 1.344 au cours de 2011-2012, «il nous faut envisager une augmentation des places disponibles pour l’année prochaine». Il a également annoncé que 300 nouveaux étudiants ont été inscrits à l’Ecole nationale  supérieure de l’informatique et que le nombre des licences professionnelles (22) et des masters (59) ont été supérieurs aux objectifs. Plus globalement, a t-il ajouté, au cours de la période couvrant le programme d’urgence (2009-2012), le nombre total des étudiants dans les cycles techniques a augmenté de 113%. En même temps que ces avancées sur le plan des inscriptions, de substantiels progrès ont été enregistrés dans le domaine de la déperdition universitaire qui a régressé de 23%. Conséquence : le taux de réussite a avoisiné les 72% et celui de l’intégration professionnelle près de 55%, soit l’un des plus hauts taux jamais enregistrés sur ce plan. Il a cependant été constaté que bien que la capacité d’accueil de l’université ait été portée de 16.450 places en 2008 à 20.160 en 2012 – augmentant ainsi de 15% – ses finances ont régressé car elle n’a reçu que 55% des fonds promis par l’administration de tutelle. 

55% de résultats de mieux en dépit de 45% de fonds de moins, il n’en a pas plus fallu pour aiguiller les débats sur les finances. C’est à Taieb Chkili, président honoraire de l’université, qu’est revenu le rôle d’expliquer les liens des subsides avec le rendement universitaire. L’ancien ministre a conclu à l’issue d’un exposé qui a fait l’historique de la politique de l’enseignement, qu’un grand progrès a été accompli en trente ans. Il réside dans le fait qu’on a inversé l’ordre des priorités dans la détermination de cette stratégie et qu’au lieu d’avancer l’argent en attendant la fixation des objectifs, le financement se fait désormais sur présentation des objectifs.

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