Société

Universités populaires : le nouveau millésime

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Pour les universités populaires, c’est bientôt la rentrée ! La troisième édition de ce programme universitaire, pas comme les autres, se tiendra du 15 janvier au 15 mai 2007. D’une année à l’autre, les inscriptions se multiplient. Les responsables du secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse souhaitent que durant l’année 2007, encore plus d’étudiants s’inscriront et suivront les cours. C’est ainsi qu’un spot publicitaire sera diffusé sur les deux chaînes nationales de télévision ainsi qu’à la radio pour annoncer l’ouverture des inscriptions, du 1er au 12 janvier. Des avis seront également affichés dans toutes les délégations du secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse. A Casablanca par exemple, conformément à la tradition établie les années précédentes, les cours seront données dans les salles des sept délégations de la jeunesse et des foyers féminins et dans la grande salle du théâtre Abdessamad Kenfaoui.
Le programme de l’année 2007 englobe de nombreuses disciplines: gestion d’entreprise, communication, informatique, économie, sociologie, communication, langues, théâtre, cinéma, droit… Saïd Allouch, délégué régional du secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse à Casablanca, souligne que l’objectif de ces universités est de  «concrétiser le rêve d’un grand nombre de Marocains d’accéder à une formation universitaire et de vivre l’atmosphère réservée à ceux qui ont eu la chance d’obtenir leur baccalauréat». Il confie également avoir été agréablement surpris par le succès remporté par cette initiative : «Lors du lancement de la première édition des universités populaires, on ne s’attendait pas à une telle affluence des étudiants. On a vu le nombre des inscriptions prévues multipliés par dix».
Pourtant, les études au sein de ces universités ne sont pas couronnées par des diplômes comme c’est le cas pour les autres établissements universitaires. Mais les étudiants n’en suivent pas moins les cours avec intérêt et assiduité. «On en voit même qui se réinscrivent pour suivre les cours dans d’autres matières», précise M. Allouche, qui explique que «l’intérêt pour eux est de se rattraper dans l’apprentissage. Car il n’est jamais trop tard pour apprendre».
Le caractère populaire de ce programme original et bienvenu de formation universitaire tient donc au fait qu’il destine ses cours à une catégorie d’étudiants potentiels jusque-là privés de toute possibilité d’acquérir un savoir de qualité : en effet, les cours sont ouverts à tous, quels que soient l’âge et le niveau d’instruction. Ces universités remplissent également une mission de formation continue dans la mesure où elles visent surtout les couches sociales pauvres qui n’ont pas les moyens de poursuivre des études supérieures dans les établissements privés. Quant à ceux qui, au lancement de cette initiative, avaient émis des doutes sur l’adhésion populaire qu’elle pourrait susciter, doivent aujourd’hui reconnaître que leur pessimisme était infondé. Grâce notamment à un programme riche en matières et surtout à la participation bénévole d’un grand nombre de professeurs universitaires, le défi a pu être relevé. A l’image de M. Allouche, les responsables du secrétariat chargé de la Jeunesse s’empressent de rendre hommage aux enseignants qui ont été nombreux à se mobiliser, certains faisant même le déplacement depuis certaines villes très éloignées pour retrouver leurs étudiants. Au point, explique le délégué régional de Casablanca, qu’il n’arrive qu’exceptionnellement que ces universités manquent de professeurs.

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