Société

Vers une guerre des syndicats ?

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Le 10 septembre, les agents de la Fonction publique, toutes catégories socio-professionnelles confondues, seront au rendez-vous avec les élections des membres des commissions paritaires qui vont élire, à leur tour, les membres de la deuxième Chambre du Parlement. La même procédure sera suivie au niveau des délégués du personnel appartenant au secteur privé et semi-public. Une vingtaine de syndicat sont concernés par ces échéances, dont essentiellement, l’UMT ( Union marocaine du travail), l’UGTM ( Union générale des travailleurs du Maroc) , la CDT ( Confédération démocratique du travail), la FDT (Fédération démocratique du travail) et l’UNTM (Union nationale du travail au Maroc). Cette dernière centrale, proche du PJD (Parti de la justice et du développement), rencontre bon nombre de problèmes, dont essentiellement les effets des attentats terroristes du 16 mai dernier. Dans le secteur de l’Enseignement primaire et secondaire, le ministère a procédé à l’annulation de 17 listes de candidature de ce syndicat. Mais, selon certains observateurs, il est fort probable d’assister à une collaboration étroite entre la CDT et l’UNTM, comme cela fut au niveau des élections qui ont eu lieu dans le domaine des phosphates. Car, durant ces deux dernières années, la Centrale de Noubir Amaoui connaît une hémorragie grave qui s’est soldée par une scission et la création d’une nouvelle centrale syndicale. Sans nul doute le secteur de l’enseignement constitue, à cet effet, le terrain de confrontation, par excellence, entre ces deux centrales. Depuis quelque temps, une bataille juridique est en cours autour de l’appellation du Syndicat national de l’enseignement (SNE). Historiquement, ce syndicat fut le premier à déclarer la rébellion au sein de l’UMT. En 1966, des enseignants, en majorité proche de l’UNFP ( Union nationale des forces populaires), qui avaient présenté des listes dites de commissions autonomes, ont remporté 50% du nombre total des sièges sur le plan national. En 1976 – 1977, le SNE a eu 80 % des sièges, alors qu’à partir de 1983-1984 à 1992-1993, le SNE-CDT dispose de 90% de sièges. Aussi, depuis la dernière constitution, la représentativité de ce syndicat, qui était de l’ordre de 64% au niveau régional, et 84 sur le plan national, a connu des dissensions qui pourraient lui être fatales. Selon des sources fiables, à l’instar de ce qui s’est produit dans le Conseil supérieur de la Fonction publique et de la CIMR, la majorité des membres des commissions paritaires dans l’enseignement fondamental et secondaire ont rejoint la FDT. Abderrahmane Chennaf, secrétaire général du syndicat national de l’enseignement (FDT), n’a pas manqué d’exprimer vendredi à Casablanca, sa satisfaction pour les résultats obtenus à l’issue de la dernière rencontre avec le Premier ministre, Driss Jettou. Une manière de dire, à la veille d’échéances électorales, que son syndicat se porte bien et ne craint guère l’avenir. Mais, au vu de la désaffection des travailleurs de l’action syndicale, il y a lieu de s’interroger sur la représentativité réelle des syndicats et de leurs méthodes d’action et de fonctionnement.

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