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Vie associative: «Citizen Lab», premier événement public de l’association «Les Citoyens»

© D.R

Le mouvement associatif «Les Citoyens» a organisé, vendredi 27 janvier, son premier Citizen Lab du nom d’Insijam, au Studio des arts vivants à Casablanca.

Ce Citizen Lab a eu comme objectif de rassembler plusieurs participants de différents milieux afin de discuter des enjeux du mieux-vivre ensemble ainsi que de trois problématiques clés que sont l’éducation, la croissance et l’emploi, la démocratie et les droits de l’Homme. Premier grand événement public, Insijam vient s’inscrire dans le cadre du plan d’action de l’association à but non lucratif, non partisane et prônant des valeurs progressives. Organisé sous forme de réunion plénière supporté par un film-documentaire tourné à travers tout le Maroc et réalisé par Nabil Ayouch. A travers ce documentaire, l’on découvre le Maroc et sa réalité grâce à une centaine d’interviews réalisées d’une diversité de populations, le tout suivi de workshops.

Plusieurs intervenants de renom se sont succédé sur scène, tels Seema Bansal, directrice associée du Boston Consulting Group Inde, et Ahmed M’rabet, directeur de l’école Hjrat Nhal, Rachid Mandili, entrepreneur, Ghazi Gherairi, Aicha Ech Chana et bien d’autres. Le mot de clôture est revenu à Mo Ibrahim, entrepreneur anglo-soudanais et militant pour un nouveau leadership d’excellence en Afrique fondé sur les principes de bonne gouvernance. Ainsi, à travers cet événement, «Les Citoyens» souhaite contribuer à produire des idées, des modèles innovants et probants et des solutions politiques permettant au Maroc de faire un saut significatif dans son développement économique et humain. Cette démarche renforcera l’égalité des chances et donnera à tous  confiance en l’avenir. Elle permettra à chaque citoyen et citoyenne de voir ses aspirations entendues et respectées, ses conditions de vie s’améliorer et évoluer librement dans l’espace public, en toute sécurité. Mais c’est aussi une manière pour que la singularité du Maroc, dont l’identité est à la fois africaine, berbère, sahraouie et arabo-musulmane, riche de ses diversités andalouse et hébraïque, puisse être renforcée, que ce soit au niveau culturel, social ou économique.

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Questions à Ndidi Okonkwo Nwuneli, «Il y a trop de problèmes dans ce monde pour qu’une personne puisse les régler»

Ndidi O. Nwuneli est une entrepreneure qui a lancé sa propre fondation du nom de LEAP Africa, une organisation à but non lucratif offrant des services de coaching à près de 50.000 entrepreneurs afin de les aider à développer leur leadership, leur réseau, mais aussi à accéder aux différents prêts et subventions et ce, après avoir travaillé plusieurs années chez McKinsey & Company. Vendredi 27 janvier, elle a été une intervenante lors du «Citizen Lab», événement public de l’association «Les Citoyens».

ALM : Vous étiez dans le monde du business et en 2000, vous êtes passée au monde des œuvres caritatives. Quelles sont les causes de ce changement ?

Ndidi O. Nwuneli : Quand j’étais à McKinsey, j’ai eu l’opportunité de travailler sur des projets non lucratifs et je les ai trouvés très satisfaisants sur le plan personnel, je les ai trouvés très gratifiants aussi. Grâce à ces projets, j’avais du contact humain, je voyais l’impact sur la vie des gens avec qui je travaillais. Cette reconnaissance et cette gratification étaient très importantes car elles étaient quasi instantanées. Il y a aussi mes croyances personnelles. Je suis chrétienne, et j’agis sur la parole de Dieu. A cette époque de ma vie, j’ai senti que c’était ce qu’il fallait faire.

Lors de votre allocution, vous avez parlé du discours de Nelson Mandela qui disait : «Une vision qui ne s’accompagne pas d’actions n’est qu’un rêve. Une action qui ne découle pas d’une vision c’est du temps perdu. Une vision suivie d’action peut changer le monde». Qu’est-ce qui vous a poussée à passer à l’action ?

Ce qui m’a poussé à passer à l’action c’est ma rage pour le changement. J’ai un Ted Talk du nom de «Rage for Change» et c’est quelque chose qui vous met en colère dans la société. Il faut canaliser cette colère et la transformer en quelque chose de positif.

Vous parlez très souvent de l’esprit d’entrepreneuriat et la construction d’un meilleur avenir pour la jeunesse africaine. Quel héritage voulez-vous laisser à cette jeunesse ?

Mon héritage serait de laisser derrière moi une armée d’agents du changement. Il y a trop de problèmes dans ce monde pour qu’une personne puisse les régler, mais si l’on construit une armée, des milliers de personnes qui veulent changer la face du monde, nous pouvons changer le monde. Je crois que mon rôle dans ce changement est celui de facilitatrice. Mais aussi d’inspirer et d’équiper les autres pour atteindre leur plus haut potentiel, et c’est ce que nous devons tous faire.

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