Société

Violée dans un chantier

© D.R

Khadija est âgée d’une trentaine d’années, issue d’une région du Nord et travaille comme bonne chez une famille à Casablanca pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Sa vie prenait son cours normal jusqu’au samedi 4 septembre 2004. Aux environs de 21h, Khadija est sortie faire une course urgente pour revenir et suivre la soirée musicale sur la télévision.
Elle était loin de savoir que quelques moments plus tard sa vie sera désormais marquée par un sinistre événement. Khadija a quitté l’épicier après avoir payé les articles qu’elle venait chercher. Sur son chemin de retour, elle repasse à côté d’un chantier de construction, qui se trouve rue Georges Sand, le plus paisiblement du monde, lorsque, soudainement, un type, grand de taille, surgit devant elle. Il empestait l’alcool, il lui empoigne le bras et la tire de force à l’intérieur du chantier. Prise de, court, la jeune femme n’a repris ses esprits qu’une fois par terre, les vêtements rapidement lacérés puis carrément déchirés. Entre-temps, elle s’adresse au gardien du chantier en le suppliant de faire quelque chose, mais malheureusement il n’a rien pu faire. Sans doute par peur. En plus du premier protagoniste, un dénommé Abderrahmane, quatre autres énergumènes se trouvaient à l’intérieur. Des complices qui allaient s’acharner sur la victime comme le fait un rapace avec sa proie. Immobilisée par Abderrahmane et son frère Rachid, la jeune femme subira leurs assauts bestiaux sans pouvoir se défendre ni même crier puisqu’une main ferme lui clouait la bouche. Aucune issue, aucun moyen de sauver son corps du viol, de la sodomie sous toutes les coutures et des coups persuasifs. Elle ferma les yeux et essaya de penser à autre chose pour résister à ses assaillants. Après que Abderrahmane a satisfait son désir, il se retire pour être remplacé par son frère Rachid, qui lui a cogné violemment la tête sur le plancher avant de se jeter sur elle.
Au même moment, deux membres du groupe se sont emparés de son sac pour en subtiliser une somme de 500 dirhams et un téléphone portable. Mais avant que le second violeur ne s’installe sur son corps, elle a réussi à libérer sa bouche pour crier de toutes ses forces appelant : au secours! Elle semblait isolée dans un autre monde à l’intérieur de ce chantier de construction, mais elle avait de la veine. Un passant dont l’attention fut attirée par les cris répétitifs, alerta vite la police et intervint en menaçant les violeurs. Ces derniers, croyant qu’il s’agit de la police, ont été pris de panique et deux d’entre eux se sont enfuis, tandis que les deux frères et un autre demeurèrent figés sur place.
Khadija a eu de la chance car sans l’intervention de ce courageux bienfaiteur c’est cinq types qui l’auraient violée au lieu de deux. La police a rappliqué quelques moments plus tard alpaguant Abderrahmane, son frère et le troisième type, un dénommé Boubker. Celui-là même qui la martelait de coups pour qu’elle cède au second violeur. Les éléments de la section judiciaire de la préfecture de police de Casablanca n’ont pas tardé à attraper le quatrième type.
Mais jusque devant les responsables de la police judiciaire, Khadija ignorait qui était Abderrahmane. Elle n’imaginait certainement pas que la malchance l’avait mise entre les mains d’un criminel hors pair. Ce dernier a été condamné une première fois en 1990 à 25 ans de prison ferme pour un incendie volontaire qu’il avait perpétré. Après avoir purgé 13 ans de sa peine, il fut libéré en 2003. quelques jours seulement après, il est condamné à nouveau pour tentative de viol à deux années de prison ferme. Un an plus tard, il recouvre sa liberté, et voilà qu’il récidive avec Khadija quelque temps seulement après sa seconde libération. La bande a été traduite devant la justice avec comme chefs d’accusation, viol et tentative de viol, complicité et non-dénonciation.

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