Société

Violée par quatre voyous

© D.R

Elle est serveuse et fière de l’être. Elle était lycéenne avant de laisser tomber ses études après avoir échoué en deuxième année de l’enseignement secondaire. Après quelques mois de chômage, elle a trouvé un emploi de serveuse dans un café à Taounate, au nord de Fès. Certes, elle avait un peu honte au début et elle n’arrivait pas à soutenir le regard des clients, les harcèlements de certains d’entre eux, ainsi que les ragots des voisins. Mais elle a décidé de ne pas trop s’occuper de tout cela pour se consacrer à son travail. Elle doit gagner sa vie et aider sa famille, qui réside dans la région de Taounate.
Au fil du temps, elle s’est affirmée dans son travail et les clients se sont habitués à elle et aux autres serveuses qui ont été embauchées plus tard. Et elle leur a imposé le respect. Car, ils ont compris qu’elle et les autres filles ne font que leur travail, à l’instar de tout autre personne, pour gagner leur vie, honnêtement et sans prêter attention à ceux qui les harcèlent ou leur lancent des paroles mielleuses. Par ailleurs, ces derniers ont fini par les respecter et les apprécier. Un climat qui a incité la jeune fille à chercher une chambre à Taounate, pour éviter la pénible navette quotidienne de plusieurs kilomètres. Ses recherches ont été couronnées de succès. Autrement dit, elle est parvenue à trouver une chambre, située dans une maison où résident plusieurs co-locataires, sise à côté du lycée Al Wahda, au boulevard Hassan II. Et ce, pour un loyer convenable. Et depuis, elle passe ses nuits, seule dans sa chambre.
Elle ne rentre chez sa famille que les jours de repos ou quand l’un des siens est malade.
Jouissant d’une bonne réputation, elle n’avait de relation qu’avec quelques filles voisines et ses collègues. Mais aucune d’entre elles ne passait la nuit chez elle.
La nuit du 19 au 20 février dernier, elle était, comme à l’accoutumée, seule dans sa chambre. Il était environ 21h et elle préparait son dîner. Elle venait de rentrer après avoir terminé son service et elle n’avait pas encore verrouillé la porte de sa chambre. Soudain, elle a entendu un bruit. Elle a cru qu’il s’agissait simplement de quelques jeunes du quartier qui discutaient entre eux au seuil de la maison. Dans le cas contraire, elle aurait verrouillé la porte. Tout à la préparation de son dîner, elle s’est retournée pour regarder l’entrée de sa chambre.
Et là, c’est le choc. Quatre jeunes gaillards, armés de couteaux, se tiennent au seuil. L’un d’eux entre, lui demande de se taire, de ne pas crier pour demander secours et de rester calme. «Sinon, on va te tuer sans que personne ne le sache», la menace-t-il. Une menace qui semble sérieuse puisqu’ils sont tous des repris de justice. Aussitôt, l’un d’eux lui a demandé de les accompagner. Où ? Il lui a ordonné de ne plus poser de questions. Les larmes aux yeux, elle a gardé le mutisme.
Aucun de ses voisins ne s’est rendu compte de ce qui lui arrivait. En plus, ils n’ont rien entendu, ni bruit, ni cri. Les quatre jeunes malfrats l’ont conduite, toujours sous la menace des couteaux, à destination de leur chambre située au quartier H’jar Dariane. Là, ils l’ont obligée à se livrer à eux sans résistance.
Craignant d’être poignardée, elle a obtempéré à leurs désirs. Chacun d’eux l’a violée à tour de rôle. Une fois repus, ils l’ont jetée dehors sans pitié. Aussitôt, elle s’est rendue directement au commissariat de police.
Prenant l’affaire en main, les limiers sont arrivés à identifier les auteurs de ce viol collectif. Ils ont arrêté l’un d’entre eux, âgé de 19 ans. En attendant de mettre les trois autres mis en cause hors d’état de nuire, les limiers de la police de Taounate ont traduit le voyou auprès de la Cour d’appel de Fès.

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