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Violence scolaire : Les syndicats organisent une marche le 3 décembre

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Le ministère durcit le ton devant la multiplication des cas d’agression d’enseignants

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Le ministère a ainsi donné ses instructions aux Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) et aux directions régionales de s’ériger en partie civile, dans les procès contre quiconque ayant porté atteinte au corps enseignant dans l’exercice de ses fonctions.

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Le ministère de l’éducation nationale part en guerre contre la violence scolaire. Les cas d’agression contre le corps enseignant ne cessent de se multiplier, le dernier cas en date est survenu à Fès. Les services de police du district de Bensouda ont arrêté, jeudi 23 novembre, un élève de 17 ans qui a agressé la veille une enseignante au collège Abdelkrim Daoudi. A l’intérieur de la classe, l’élève a asséné à l’enseignante plusieurs coups au visage.  Le mineur a été placé sous surveillance policière à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet. Devant l’ampleur du phénomène, le ministère de l’éducation nationale durcit le ton.  Dans un communiqué publié vendredi, la tutelle a appelé à «une mobilisation sociétale globale» en vue de lutter «contre toutes formes de violence qui vont à l’encontre des valeurs de l’école marocaine et qui portent atteinte à sa réputation». Le ministère a ainsi donné ses instructions aux Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) et aux directions régionales de s’ériger en partie civile dans les procès contre quiconque ayant porté atteinte au corps enseignant dans l’exercice de ses fonctions. La tutelle estime que cette mesure est primordiale en vue de protéger les droits les plus élémentaires des enseignants et défendre le système éducatif.  Rappelons que le ministère de l’éducation nationale avait adressé une note ministérielle en date du 7 novembre 2017 où figurent plusieurs mesures pour lutter contre ce phénomène à savoir la multiplication des campagnes de sensibilisation et de prévention sur le volet éducatif. S’agissant des mesures administratives, une circulaire avait été publiée. Celle-ci insiste sur la nécessité pour les cadres éducatifs et administratifs de dénoncer immédiatement tout agissement irresponsable relevé en milieu scolaire et de prendre les mesures nécessaires pour chaque cas de violence identifié. De même, les directions provinciales et les Académies régionales de l’éducation et de la formation sont appelées à traiter d’une façon ferme tous les cas de violence qui leur sont transférés par les établissements scolaires.

Une marche de la «colère»

Trois semaines après la grève nationale qui s’est tenue les 8 et 9 novembre, trois syndicats ont appelé à une marche le dimanche 3 décembre à Rabat. Celle-ci est organisée par trois organisations syndicales : la Fédération libre de l’enseignement (affiliée à l’UGTM de l’Istiqlal), la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement (UNTM proche du PJD) et la Fédération nationale de l’enseignement (UMT). Les trois syndicats revendiquent plus de fermeté de la part du ministère et exigent du législateur l’adoption d’une loi afin d’assurer une protection des enseignants dans l’exercice de leurs fonctions. Signalons que le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, avait annoncé lors du Conseil de gouvernement du 9 novembre l’élaboration d’une loi-cadre contre la violence scolaire sous toutes ses formes. Celle-ci qui est en cours de finalisation sera publiée avant 2018.

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