Société

Voleuse en velours

© D.R

Elle est toujours très élégante, bien habillée, bien maquillée et bien coiffée. Elle n’oublie pas le moindre détail pour que son apparence soit en parfaite harmonie; ses couleurs étaient assorties à ses lunettes, à son sac à main et à ses chaussures. Elle semble être issue d’une grande famille bourgeoise. Elle a 36 ans. Peu importe son nom. Quand elle est entrée, cet après-midi du mois courant, à la galerie Ben Omar, au quartier Maârif à Casablanca, elle était accompagnée d’un petit enfant de cinq ans, son fils unique. Avec un air hautain, elle tourne à gauche et à droite, et se déplace d’une boutique à l’autre, ignorant les gérantes. Ces dernières gardent une certaine distance, jusqu’à ce qu’elle leur demande des articles précis.
À pas lents, elle entre dans l’une des boutiques. Deux ou trois clientes s’y trouvaient déjà. La gérante était sollicitée par une cliente qui voulait acquérir une chemise à sa taille. Effectivement, elle lui en a trouvé une et lui a demandé de l’essayer. La cliente est entrée dans la cabine d’essayage, laissant son sac à main dans un coin de la boutique sans s’en soucier puisque la clientèle de la boutique est insoupçonnable. Mais, le sac à main a disparu quelques secondes plus tard. Qui l’a dérobé ? La gérante a tourné ses yeux à gauche et à droite pour s’assurer que ses deux ou trois clientes étaient encore à l’intérieur de la boutique.
Toutefois, elle a remarqué la disparition de l’une d’elles, celle qui était accompagnée d’un petit enfant. Ou est-elle partie ? La femme, accompagnée de la gérante est sortie pour la chercher. Quelques mètres plus loin, la femme à l’enfant a été empêchée de poursuivre ses pas. Le sac à main se trouve bel et bien entre ses mains. Aussitôt, la police a été alertée pour se dépêcher sur les lieux. Arrêtée, la voleuse a avoué avoir effectué une dizaine de vol de sacs à main dans des boutiques, des cafés et autres lieux publics. C’est son enfant de cinq ans qui se chargeait de les dérober loin des yeux de leurs propriétaires.
Qu’est-ce qu’elle en faisait ? Il est évident qu’elle mettait la main sur l’argent qui s’y trouve. Mais également sur la carte d’identité nationale et les carnets de chèques. Pour en faire quoi ? Pour les falsifier. Et comment ? Quand elle prend la carte d’identité nationale, elle n’hésite pas à en enlever la photo d’identité collée sur la CIN volée pour la remplacer par la sienne. Elle prend ensuite le carnet de chèque subtilisé du sac à main et s’adresse aux boutiques pour y acheter des effets vestimentaires, des articles électroménagers, des bijoux en or et tous autres objets précieux. Le paiement se faisait par le chèque dérobé avec une garantie assurée par la carte d’identité nationale falsifiée. Elle faisait l’objet d’une vingtaine de plaintes dont douze ont été déposées au commissariat de police à Aïn Diab. Parmi ses victimes, une femme qui a déclaré avoir été surprise d’avoir acheté des bijoux en or contre des chèques en bois sans les avoir remis à personne, d’une valeur de 600.000 dirhams et une autre victime a déclaré que son sac à main a été dérobé alors qu’elle était à son travail. La femme en cause, qui demeure au quartier Attassahoul, au quartier Bourgogne à Casablanca et qui opérait depuis une année a été traduite devant le tribunal de première instance de Casablanca-Anfa.

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