ALM : Quelle est votre vision commerciale du marché du pet food ?
Yousef Mikou : Le marché du pet food est en croissance continue, eu égard au tonnage importé. Les importations sont passées de 3.200 tonnes en 2013 à 4.200 tonnes en 2014. Et cela explique l’engouement que connaît ce secteur.
Par quoi se différencient les produits locaux de ceux de l’importation ?
Nous faisons de la qualité notre cheval de bataille pour fournir des produits avec les meilleurs indices de consommation et moindres problèmes sanitaires. Et dans un marché compétitif et concurrentiel, nous nous devons de faire preuve de savoir-faire en offrant de la qualité. Nous fabriquons nos produits à partir des matières premières disponibles sur le marché marocain. Certes, ces matières ne sont pas aussi pléthoriques et variées que celles que nous pourrons trouver ailleurs et cela nous pénalise par rapport aux produits importés.
Combien ce marché représente-t-il en termes de chiffre d’affaires?
Nous avons des données approximatives qui ont tendance à évoluer. Le chiffre d’affaires du pet food au Maroc se situerait donc entre 70 et 80 millions de dirhams.
Le marché local connaît-il des obstacles ?
Comme tout secteur, celui du pet food connaît lui aussi des obstacles qui menacent sa croissance. Le marché local a été fragilisé à partir de 2013 lorsqu’il a été décidé de réduire les taux des droits d’importation. Ils sont passés de 25% à 2,5% sans que cela soit décidé en concertation avec les acteurs de ce secteur.
Une réduction qui ne trouve pas son explication lorsque l’on sait que la production locale est bien présente. Par conséquent on ne se bat pas avec les mêmes armes étant donné qu’aujourd’hui, les matières premières utilisées ailleurs ne sont pas autorisées par l’administration marocaine.