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Ramadan : le mois de toutes les paradoxes

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Les familles marocaines dépensent plus durant le mois de Ramadan. Et ce n’est là un secret pour personne. Ce sont notamment les dépenses alimentaires qui ont tendance à augmenter durant ce mois sacré, censé être celui de la solidarité et de la piété. C’est en tout cas ce que révèlent les différentes enquêtes menées dans ce sens. Des épices à la vaisselle en passant par l’électroménager, les Marocains n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour subvenir à des besoins de plus en plus croissants. Une boulimie de consommation que les spécialistes du marketing suivent avec un grand intérêt. Tous les moyens de nature à inciter à la consommation sont mis en œuvre. Crédits gratuits, renouvellement de l’électroménager, promotions spéciales, brochures et dépliants distribués quinze jours avant le début du mois sacré, annonces à la télévision. Tout ce qui peut contribuer à la fièvre acheteuse est déployé. Les différents supports de communication informant sur toutes les bonnes affaires de ce mois de jeûne sont utilisés.
La boulimie touche également les différentes activités de loisir ; c’est ainsi que les jeux de sociétés font un retour triomphal dans les réunions de familles, nombreuses tout au long de ce mois. Le suivi des programmes de télévision devient également systématique. Ce qui explique le soin accordé par les différentes chaînes de télévision arabes à leurs programmes durant ce mois. Mois de spiritualité, le mois de Ramadan enregistre une grande baisse de la criminalité qui semble stagner, voire régresser. C’est le constat que font les services de police à travers le Royaume. Mais en parallèle, d’autres pratiques connaissent une certaine recrudescence.
En l’absence de boissons alcoolisées à cause de la fermeture des débits et autres bars, les jeunes et moins jeunes se rabattent sur d’autres produits, drogues douces et autres psychotropes en l’occurrence. En ce qui concerne la prostitution, différentes sources affirment que ce fléau connaît une progression remarquable pendant cette période. Seulement, il change de cap puisque les filles de joie fuient désormais les trottoirs pour ne pas être alpaguées par les policiers et se contentent de s’attabler dans des cafés, comme des clientes «normales». De là, elles guettent les clients potentiels. Cette astuce leur permet quelque peu d’échapper à l’attention des policiers. Le mois de Ramadan est le mois de tous les excès par excellence. Il est aussi celui de tous les paradoxes. Les familles marocaines ne regardent pas à la dépense pour passer un mois agréable où la fête et les retrouvailles ne manquent pas. Chacun selon ses moyens arrive à renouer aussi bien avec la spiritualité qu’avec la famille dans un esprit de convivialité, de solidarité et de partage.

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