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Ces riads qui séduisent étrangers et marocains

© D.R

En pleine expansion, l’achat des riads au Maroc attire de plus en plus d’étrangers. De magnifiques riads dans la médina de Fès, Marrakech, Rabat, Salé,  n’attendent qu’à être sauvés de la dégradation du temps qui passe, ces joyaux historiques sont de véritables petits palais et sont un investissement sûr pour celui qui en possède un.
L’achat des riads commence à prendre beaucoup d’ampleur dans la société marocaine. C’est une tendance qui s’ancre dans la culture du bâti aussi bien pour les Marocains que pour les étrangers. Il s’agit de la mise en valeur et la sauvegarde d’un patrimoine architectural ancien et qui souvent fait fi au temps. C’est aussi un lien affectif avec toutes les choses, les objets, les bâtis ayant appartenu aux ancêtres. Certains propriétaires déclarent que ces maisons anciennes ont une âme et qu’elles bouillonnent de vie. Les anciennes médinas regorgent de ces riads, vastes demeures traditionnelles parfois vieilles de plusieurs siècles. Ils séduisent par leur plan caractéristique, leurs décors architecturaux typiques et surtout cette particularité d’être ouverts uniquement sur l’intérieur. Les propriétaires des riads déclarent que ces jardins (riads), apportent la fraîcheur et l’oubli de la vie extérieure. Les étrangers propriétaires de riads, raffolent de ce côté exotique intrinsèque à ces lieux peuplant les médinas marocaines, ces compositions agrémentant autant la grandeur d’un palais que le charme d’une résidence privée. Les propriétaires de ces trésors, sont souvent en quête de cette architecture qui revalorise la culture arabo-islamique, favorisant l’isolement et l’intimité.  «Les demeures arabes sont conçues en plusieurs espaces différents mais complémentairs», s’exclame un étranger qui vient de s’offrir un riad à Fès. Cet engouement pour les riads s’explique aussi par le fait que la maison marocaine avec son ouverture sur un patio ou sur un jardin amoureusement entretenu, devient tel un lieu de recueillement autant que d’évasion, «elle offre à ses occupants un décor enchanteur. Le riad reflète de ce fait un cadre de vie qui se suffit à lui-même», déclare un autre propriétaire de riad à Marrakech. Ces riads séduisent par la beauté des façades ouvragées, généralement ornées de bois et de verres de couleur, des grilles de fenêtres en fer forgé où se reconnaît l’influence de l’architecture andalouse. «Les façades extérieures semblables à des remparts contrastent avec la richesse du décor intérieur. J’adore ces maisons types organisées autour de Woust ed Dar (milieu de la maison), cour carrée pavée de zelliges ou de marbre, qui comporte généralement une vasque d’eau également en marbre. Un oranger ou un citronnier apporte souvent une note de verdure à l’ensemble», affirme, ravi, le propriétaire d’un riad à El Jadida. En plus des gains matériels qui encouragent les étrangers à acheter des riads, pour les transformer par la suite en maisons d’hôtes, il y a également, la  quête de la différence culturelle, d’un ailleurs de nouvelles émotions nées à travers les parfums, les objets et le lieu lui-même. «Lorsque j’ai acheté mon riad, c’était uniquement pour venir au Maroc, pour passer mes vacances. J’ai été séduit par une culture marocaine se rattachant au comportement avec le voisin. Chose qui n’existe pas chez nous, en oOccident.  L’architecture de ces espaces ne m’a pas laissé indifférent. C’est magnifique, tous ces piliers supportent les plafonds avancés pour constituer une enfilade de galeries ouvertes sur le patio dont elles sont séparées par une balustrade en bois tourné. Les chambres sont larges et sans grande profondeur. Elles sont éclairées et aérées par une porte à deux battants et de rares fenêtres basses…», affirme un propriétaire, architecte, résidant au Maroc, à Fès depuis une année.
Ces riads qui fascinent. C’est souvent dans un dédalle de ruelles que les médinas, voilent soigneusement leurs trésors; traditions et joyaux que sont les riads, havres de paix, et de quiétude, d’où l’on peut écouter battre le cœur de villes, telles Marrakech, Fès, Rabat, Salé, El Jadida, Méknès, Essaouira, Azemour, Tanger…
Situées aux portes du désert, ou au seuil du Gibraltar, ou fin fond du moyen Atlas, ces villes aux innombrables qualificatives, sont  blotties entre les collines au nord, et au sud par le Haut Atlas avec ses neiges éternelles. Si elles sont ocres, leurs riads le deviennent aussi, si elles sont blanches, ils se vêtissent de blanc…
Les  propriétaires les plus exotiques choisissent d’ouvrir les portes de leurs riads sur les fins fond de la Compagne, au milieu d’une ferme d’orangers, nichée au cœur d’un parc immense, parsemé  d’oliviers et d’arbres fruitiers. Ce sont des riads offrant toutes les joies et le confort nécessaire pour oublier le stress de la vie d’aujourd’hui. Ils sentent l’odeur du bois, bambou, cèdre, thuya, acajou…ou celle de l’argile.  Ce sont des riads avec fontaine,  jet d’eau, bassin tapissé de pétales de roses, arbres et fleurs disposées dans des carrés séparés par des allées pavées de zelliges, des pavillons, des patios intérieurs avec leurs parcs arborés et fleuris, ou terrasse avec une vue panoramique époustouflante sur la montagne, la vallée, ou colline, qui continuent de séduire, les étrangers et même les Marocains à la recherche des sources et origines.
Au coeur de la medina, pour une vie de charme !

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