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Confort et élégance, la touche marocaine

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«Le logement de luxe, ce n’est plus du superflu, c’est un besoin». Ce ne sont pas là des propos d’un bourgeois, mais d’un salarié croisé, le temps d’une consultation auprès d’un agent immobilier, sur le chantier des zones villas de Tamesna, la nouvelle ville qui est en train de surgir à proximité de Rabat. Le client, accompagné de son heureuse fiancée, met un point d’honneur à décrocher son «bout de paradis». Pour les 1,2 million de DH qu’il doit débourser, «plus besoin de se casser la tête». «Les crédits immobiliers ont tout facilité», tranche le salarié, l’air confiant. «De toutes les façons, la valeur de l’immobilier augmente d’année en année. S’il arrive une gêne financière, on n’aura aucun problème à trouver preneur», lance-t-il, défiant. Le cas de ce salarié résume une tendance croissante à s’acquérir, quand ce n’est pas une villa, du moins un appartement de luxe. Les promoteurs immobiliers, encouragés par les facilités de crédit, rivalisent d’imagination pour combler le commun des postulants. Ici, des villas bon marché ; là, des résidences pied dans l’eau ; ailleurs, des appartements de luxe … Quel enseignement peut-on tirer de cette frénésie du luxe ?
La qualité de vie des Marocains s’est-elle améliorée ? Ce ne sont surtout pas les chiffres du HCP (Haut commissariat au Plan) qui vont contredire cette vérité. Le Maroc est bien sur la route d’une croissannce prononcée et stable. Mais il y a plus, l’effet des grands chantiers de l’Etat a rejailli même au-delà des frontières. Projet d’aménagement de l’estuaire du Bouregreg. L’annonce d’un second méga projet immobilier et touristique, qui sera réalisé sur la corniche atlantique de Rabat.
Le projet de marina sur la corniche d’Aïn Diab, à Casablanca. Aménagement de la zone côtière de la capitale du Souss, Agadir.
Idem pour la station balnéaire de Saïdia, à Oujda. Amélioration du réseau routier et ferroviaire du pays. Projet de tunnel reliant Gibraltar au Maroc, ou encore la réalisation de Tanger-Med, l’un des plus grands ports de la Méditerranée. Agrandissement des aéroports de Tanger et Casablanca. Multiplication des voies d’accès au Maroc par air, mer et terre.
Le Maroc se découvre l’allure d’un immense chantier à ciel ouvert. Quant à ces projets, et bien d’autres, il faut ajouter les facilités fiscales octroyées par l’Etat pour encourager l’acquisition des logements. On comprend évidemment pourquoi  des étrangers, notamment d’Europe, se bousculent aux portes de Marrakech, Agadir, ou plus encore à Asilah. Acquérir un riad à Marrakech, ou à Essaouira, c’est devenu un must pour les Européens. Est-ce un hasard si des stars du 7ème art, du stylisme, ou de l’univers de la politique, issues de différents horizons de la planète, mettent le paquet pour «avoir leur place au soleil» ? Pour accompagner le désir de cette clientèle, un véritable commerce se met sur pied : des agences spécialisées dans le logement de luxe, des spéculateurs et bien d’autres intermédiaires prennent du service.
A la faveur d’un marché immobilier en plein boom. Les clients sont les grands bénéficiaires de cette nouvelle concurrence qui se dessine. La physionomie de tout le pays est également en train de changer, dans le sens où les normes d’esthétique seront complètement bousculées.

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