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Eqdom, leader du secteur

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L’année 2002 allait marquer, à la faveur du changement de l’actionnariat de référence, un tournant important dans la vie d’Eqdom, 1ère société de crédit à la consommation par l’ancienneté et le rang. En effet, courant avril dudit exercice, le groupe Société Générale représenté par GENEFITEC (société de portefeuille détenue à hauteur de 100 % par la Société Générale France) d’une part et la Société Générale Marocaine des Banques d’autre part acquièrent la participation du groupe ONA, actionnaire majoritaire d’Eqdom via la SNI (36,6 %) et AXA (7,8 %), au cours de 800 DH l’action. Cette opération a été suivie par une offre réservée aux actionnaires minoritaires portant sur 8 % du capital au prix de 700 DH, dont le succès a conduit à une prise de contrôle d’Eqdom. «Dès le passage d’Eqdom dans le groupe Société Générale, un rapprochement entre Eqdom et Sogécrédit s’imposait de lui même», rappellent les analystes de la société de bourse Wafa Bourse. À cet effet, la Société Générale et Franfinance ont décidé de leur fusion à travers la cession de leurs participations respectives de 60 % et 40 % dans Sogécrédit à Eqdom pour un montant global de 70 MDH, qui s’accompagnerait par la dissolution de Sogécrédit et la conservation de l’enseigne d’Eqdom eu égard à sa notoriété dans le secteur. Les implications organisationnelles de cette reconfiguration se sont traduites par la création de 3 pôles que sont le commercial, les risques/ recouvrement, l’administration et des finances; ce qui devrait permettre, outre une meilleure définition des taches, une optimisation des ressources à tous les niveaux. Leader du marché du crédit à la consommation, Eqdom a vu sa part de marché légèrement fléchir de 23,2% en 2001 à 23% en 2002 suite à un recul assez sensible de la production de l’exercice 2002. La société conserve un mix clientèle très avantageux du fait de la forte pondération de la catégorie des fonctionnaires qui représente 76,9% de la production globale avec un encours porté à 68% du total contre 65% une année auparavant, pondération qui s’explique par la nature initiale d’Eqdom (société publique) et du risque limité (relatif à la stabilité de l’emploi) contrairement aux autres segments qui demeurent fortement assujettis aux aléas économiques. En termes de rentabilité, malgré le durcissement de la concurrence et la baisse tendancielle du TEG, la marge d’intermédiation moyenne d’Eqdom s’est maintenue à un niveau honorable (6%) grâce à une bonne gestion des moyens de refinancement. En effet, la baisse du rendement moyen des crédits en 2002 à 12,9% a été largement compensée par le recul du coût moyen de refinancement grâce à la substitution aux emprunts consentis par les actionnaires (taux de 8,25%) d’émissions obligataires à des taux plus compétitifs pour des maturités à moyen terme. La croissance du résultat d’exploitation est quelque peu grevée par l’augmentation des charges générales d’exploitation, induite notamment par les dotations aux amortissements du nouveau siège. En termes opérationnels, Eqdom devrait consolider ses effectifs au plan qualitatif par l’intégration d’un personnel qualifié et bénéficier de l’apport de Franfinance au plan du savoir-faire technologique aussi bien dans le développement d’outils de « scoring » que dans la gestion des dossiers. De surcroît, Franfinance permettra à Eqdom de commercialiser des produits innovants au Maroc notamment l’octroi de crédits en fonction d’un TEG profilé, et de renforcer son dipositif de recouvrement. «Cependant, nous devrions assister à un recul, mais limité, de la marge d’intermédiation», estiment les analystes de Wafa Bourse. En effet, malgré la baisse du TEG et la montée en force de la concurrence sur le segment des fonctionnaires, la maîtrise du coût de refinancement devrait contrebalancer la baisse des produits d’intérêt.

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