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Filière laitière : Objectif, 4.5 milliards de litres de lait en 2020

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Le secteur du lait permet la création de 460.000 emplois permanents et génère un chiffre d’affaires de 8 milliards de dirhams par an. Les races locales représentent 45% du cheptel et les races croisés 35%. Les races étrangères représentent quant à elles 20% du cheptel avec les races Holstein (pie-noire, pie-rouge), Frisonne pie noire, Montbéliarde, Fleckviech.

En amont du secteur, on dénombre 400.000 exploitations laitières dont 100.000 producteurs saisonniers. Les exploitations sont essentiellement localisées dans les bassins côtiers, à savoir Gharb, Doukkala, Chaouia et Souss-Massa. 82% des exploitations sont concentrées dans les zones irriguées en raison des potentialités de production et des ressources fourragères.

En aval de la filière, on retrouve 1.070 centres de collecte de lait et 82 usines laitières dont le secteur privé représente 70%. Le Plan Maroc Vert préconise un développement agressif de la filière laitière pour atteindre les standards internationaux en la matière. L’objectif à l’horizon 2020 est d’atteindre 4 à 5 milliards de dirhams à travers une meilleure intégration verticale de l’aval et ce à travers quatre axes stratégiques prioritaires. 

Il s’agit de prime abord de l’approfondissement de l’intégration verticale vers l’amont des agrégateurs, à l’instar du modèle Copag. 

Dans cet axe, il est question d’une plus grande implication des opérateurs de la transformation laitière dans l’amont, principalement par la prise en charge de l’encadrement, avec un doublement des volumes au niveau des périmètres agrégés et un meilleur transfert social et une augmentation des revenus des éleveurs. 

En second lieu, il y a le développement de nouveaux projets au niveau de l’aval de transformation autour de 5 à 10 nouvelles unités. Et ce selon trois modèles, à savoir une croissance des opérateurs existants, une attraction des IDE, notamment en joint-venture avec les coopératives existantes, en plus de la création de projets intégrés autour de fermes productivistes.

Le troisième axe concerne un plan de croissance compétitive de l’amont laitier sur deux niveaux complémentaires. Le premier niveau s’attaque à la croissance compétitive du modèle de production agrégé, à cheptel constant. Et ce avec une augmentation massive des volumes produits au niveau du modèle de production des petites et moyennes fermes agrégées, avec un objectif de doublement de 2,5 à 3 milliards de litres à l’horizon 2020, une focalisation sur l’amélioration de la race de vaches laitières pour passer de 55% actuellement à 1.000% à l’horizon 2020 et une augmentation de la taille des exploitations à travers un système de financement adapté.  Le deuxième niveau est lié au développement accéléré du modèle de fermes productivistes. Cela passera par l’incitation à la création à l’échelon national de 20 à 30 fermes productivistes modernes pour la production de 1,5 à 2 milliards L/an avec une taille cible de 5 à 10.000 têtes bovines par ferme, une localisation à proximité des grands bassins de consommation ainsi qu’une focalisation sur les grands éleveurs actuels et sur les opérateurs de la transformation laitière. 

Cet objectif sera également atteint en lançant une stratégie d’émergence volontariste autour d’appels d’offres organisés par l’Etat fixant notamment des quotas de production. 

Le quatrième axe du Plan Maroc Vert est l’aménagement des conditions cadres de la filière. 

Dans cet axe, il y a un plan de modernisation du circuit de distribution traditionnelle avec une mise à niveau du système traditionnel de distribution de lait, les «mahlabas» principalement, et un plan de mise en place d’un système de financement et d’aide à l’investissement focalisé sur l’équipement en froid et le système de stérilisation. Il y a également un programme d’accès social aux consommateurs les plus fragiles. 

Et enfin, il y a la mise en place d’une interprofession avec des prérogatives définies dont la mise en place du contrôle sanitaire et de santé animale avec une gestion privée, la gestion de la R&D et agrotech de la filière, l’optimisation des achats d’intrants (alimentation, génisses…) et de la logistique de la filière…

Les professionnels se sont ainsi groupés en une fédération pour réussir à atteindre les objectifs du Plan Maroc Vert.

Créée le 16 avril 2009, la Fimalait regroupe l’ensemble des acteurs professionnels de la filière laitière, de l’amont à l’aval. Elle est le fruit du rassemblement des deux principales organisations professionnelles du secteur : la Fédération nationale des éleveurs producteurs de Lait (FENEPROL) et la Fédération nationale de l’industrie laitière (FNIL). 

La Fimalait s’est assigné comme objectif le développement de la productivité des éleveurs laitiers pour atteindre 4,5 milliards de litres de lait en 2020, soit une croissance annuelle de 15%, avec un objectif intermédiaire de 3 milliards de litres pour 2014. L’investissement global prévu devant supporter cette forte croissance serait de l’ordre de 12 milliards de dirhams. 

Cela passera par l’amélioration des conditions d’accès au lait et produits laitiers aux consommateurs pour atteindre 350 à 400 g/jour/personne en moyenne d’ici 2020.

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