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FOGARIM : une garantie qui marche à fond

Les citoyens marocains à revenu instable réalisent enfin leur rêve. Grâce au Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes (FOGARIM), ils peuvent acquérir leur propre logement.
Ce sont près de 3500 demandes traitées par les différentes banques partenaires en quelques semaines. Ce dernier mois de janvier, 1000 demandes de plus ont été enregistrées. Beaucoup plus que n’espéraient les initiateurs du FOGARIM. Lors de son lancement en 2004, ces derniers misaient sur un total de 5000 demandes, or les dossiers acceptés n’avaient pas dépassé les 1500. Cet engouement s’explique par l’application de nouvelles mesures de restructuration.
Il y a deux mois, deux points essentiels ont été modifiés. Le premier concerne l’augmentation du montant maximum de 1000 à 1500 dirhams pour le remboursement mensuel du prêt. Le second point se rapporte au remplacement de l’attestation de salaire délivrée par les autorités locales par une simple déclaration sur l’honneur de la personne concernée. «Désormais, toute personne n’étant pas fonctionnaire, ni salariée d’une entreprise publique affiliée à la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale), n’aura plus à passer par le caïd ou autre autorité locale. Elle n’aura qu’à remplir une déclaration sur l’honneur en indiquant la nature de son métier et justifiant d’un revenu mensuel», précise Moulay Chérif Tahiri, directeur de la promotion immobilière au sein du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. En fait, cette réforme nécessaire est venue à point nommé. Pour preuve, depuis sa mise en œuvre, les demandes de prêt ne cessent d’augmenter. Même les banques, qui exprimaient une certaine réticence envers l’ancienne formule, ont commencé à jouer le jeu. Elles sont en effet de plus en plus intéressées par le programme FOGARIM et par ses nouveaux clients, un gisement considérable, jusqu’ici à l’écart du système bancaire. «La mise en place de cette première mesure constitue une garantie pour les banques. Le CIH a enregistré à lui seul, plus de 2200 prêts. Les autres banques, notamment BMCE et Ittijariwafa bank, ‘’viennent doucement’’. On constate que le tiers de la population marocaine est exclu du financement bancaire, parce qu’il ne peut pas justifier de revenus stables. Mais aujourd’hui, il a le moyen d’accéder plus facilement au logement», ajoute M. Tahiri.
Ce fonds de garantie public a été accompagné par une large campagne de communication initiée d’une part par les banques partenaires et d’autre part par les promoteurs immobiliers qui ont su mesurer, à sa juste valeur, l’importance d’adhérer au programme FOGARIM. Addoha, la BMCE et le CIH ont ainsi largement communiqué sur les avantages du fonds. Afin de sensibiliser le plus grand nombre et toucher la cible, des rencontres à la Chambre de Casablanca auront lieu à partir du mois de mars prochain. « Nous allons, en effet, tenir des rencontres dans différentes villes du Royaume et au niveau régional aussi. Notre objectif est de sensibiliser les petits métiers comme les commerçants par exemple», indique M. Tahiri.   Rappelons que l’Etat a mis en place un fonds de garantie de 200 millions de dirhams. Les prêts sont garantis à hauteur de 70 % par la Caisse centrale de garantie (CCG) et à 30 % par les banques.

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