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Hub de Jorf Lasfar : quand le Groupe OCP prépare l’avenir

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Le groupe OCP s’investit dans le développement durable. La nouvelle base stratégique du groupe OCP à Jorf Lasfar s’appelle désormais «Jorf Phosphate hub». Pour ce chantier, le groupe s’est imposé une gestion responsable et rigoureuse des équilibres environnementaux de la région. L’OCP mettra en service dès 2011 à Jorf Lasfar une station de dessalement d’eau de mer pour satisfaire l’ensemble des besoins de consommation en eau douce de la plate-forme chimique.
L’OCP travaille également sur un projet du pipeline qui permettra le transport hydraulique de toute la production en phosphate de Khouribga vers Jorf Lasfar. Il permettra de réaliser d’importantes économies d’eau et d’énergie et d’éradiquer toutes les formes de pollution atmosphérique et poussiéreuse liées au transport de phosphates par train. C’est dire que l’OCP associe l’écologique à l’économique.
Sur ce plan-là, et comme il est compréhensible qu’un marché aussi florissant que celui des phosphates et dérivés attise forcément l’intérêt de la concurrence, il est tout à fait naturel que le Groupe OCP prépare l’avenir. Sa stratégie est centrée sur le site de Jorf Lasfar, qu’il entend promouvoir au rang de référence mondiale, de véritable hub planétaire attirant les entreprises qui comptent dans le secteur des phosphates. Avec un argument fort, une offre plug and play destinée aux investisseurs étrangers, qui viendraient sur place fabriquer leurs produits phosphates.
L’OCP met à leur disposition terrain, usine clé en main, main-d’œuvre qualifiée, encadrement de haut niveau, approvisionnements en minerai et produits intermédiaires, logistique, approvisionnements en eau dessalée et en énergie propre, stockage contrôlé du gypse, etc. Dans ce partenariat gagnant-gagnant, le groupe sécurise des débouchés pour son minerai, produit pour lequel il est le plus compétitif en raison de l’abondance, de la variété et de la qualité de ses roches. Et les investisseurs étrangers, eux, sécuriseraient leurs approvisionnements de phosphate à un prix non grevé par le coût de plus en plus prohibitif du transport du minerai et des produits intermédiaires. Qui plus est, ces futures unités pourraient parfaitement être opérées en joint-ventures s’il y a une demande dans ce sens. Ainsi, l’unité de production d’acide phosphorique construite en partenariat avec le pakistanais Fauji, d’une capacité de production annuelle de 375.000 tonnes de P2O5 – dont 300 000 tonnes réservées au marché pakistanais – a démarré en 2008. L’unité d’acide phosphorique construite en partenariat avec le brésilien Bunge, d’une capacité équivalente, est entrée en production au cours du mois d’avril 2009. Dix-sept autres candidats sont en lice pour venir s’installer sur le site Jorf Lasfar aujourd’hui aménagé pour en accueillir jusqu’à dix. Le site de Jorf Lasfar ne manque pas d’atouts industriels aussi puissants qu’attractifs. Il dispose d’une plate-forme chimique intégrée dotée d’importantes infrastructures et d’un port en eau profonde où peuvent accoster des bateaux d’une capacité d’environ 100.000 tonnes. Le brésilien Bunge, le belge Prayon, l’allemand SFB, le pakistanais Fauji et les indiens Tata et Birla y opèrent déjà en joint-ventures avec l’OCP.

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