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«L’enseignement privé offre un service de qualité»

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ALM : Le taux d’inscription dans l’enseignement public s’est élevé cette année à 85%. Qu’en est-il de l’enseignement privé ?
Abdellah Khamiss : Nous avons jusqu’ici enregistré une augmentation de 9% du taux d’inscription dans les écoles privées. Ce taux est appelé à s’élever, sachant que les inscriptions sont toujours ouvertes. Cette hausse est due principalement aux résultats encourageants réalisés au terme de la saison précédente ; plus de 92% de nos élèves ont réussi leurs examens du baccalauréat.
La ruée enregistrée cette année vers l’enseignement secondaire privé est due principalement à ces résultats. Motivés par ce taux de réussite élevé, de plus en plus de parents préfèrent aujourd’hui inscrire leurs enfants dans les collèges et lycées privés. En ce qui concerne le primaire, la tendance est également à la hausse.

L’enseignement privé au Maroc répond-il vraiment aux besoins des élèves ? Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de ne rechercher que le profit ?
Nous nous évertuons à offrir à nos élèves un enseignement de qualité. Au niveau du contenu, nous procédons chaque année à la mise à jour des programmes scolaires. L’action éducative se déroule selon des méthodes modernes.
Nous mettons à la disposition de nos élèves les nouvelles technologies pour faciliter l’acquisition des savoirs (ordinateurs, Internet, etc). En ce qui concerne la logistique, les parents d’élèves n’ont pas de soucis à se faire. En plus du transport scolaire, nous offrons à leurs enfants d’autres services tels que la restauration et les soins médicaux. S’agissant maintenant du second volet de votre question, je crois que le plus grand bénéfice que l’on puisse tirer est d’ordre moral.
Les résultats que nos bacheliers ont réalisés au terme de l’exercice précédent inspirent la fierté. S’agissant du bénéfice matériel, qui arrive au second plan, il est aussi nécessaire et vital à l’enseignement privé. Cela permet aux opérateurs du secteur de continuer à fournir un produit de qualité. Après tout, l’enseignement privé garantit la possibilité d’accès à toutes les couches de la société.
Nos élèves payent entre 150 et 4000 dirhams par mois, mais la garantie sur la qualité est offerte à tous nos élèves.

Vous revendiquez une exonération fiscale de l’enseignement privé. Une école privée n’est-t-elle pas une entreprise comme les autres ?
Les écoles privées sont reconnues d’utilité publique par l’Etat. Il ne s’agit pas, par conséquent, de considérer une école privée comme une entreprise commerciale. Il est question d’un service public, ce service permet à l’Etat d’alléger ses lourdes charges financières.
Pour s’en rendre compte, il suffit de rappeler que la prise en charge annuelle d’un élève coûte à l’Etat près de 4000 dirhams, du collégien environ 9000 et du lycéen quelque 14.000 dirhams. Vu le nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement privé (450.000 élèves), notre contribution est à l’évidence considérable.

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