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L’enseignement public opte pour le Master

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L’enseignement supérieur achève un grand tournant. Cette rentrée universitaire (2006-2007) est en effet marquée par le démarrage du cycle Master. Il s’agit de la deuxième étape de la mise en place du régime LMD (Licence, Master et Doctorat) au niveau des quatorze universités marocaines. Cette année, ce ne sont pas moins de 300 Masters qui sont déjà accrédités. Selon les prévisions, plutôt optimistes, des responsables de l’enseignement supérieur, entre 10.000 et 11.000 inscriptions sont attendues au titre de cette rentrée universitaire.
L’accès au Master n’est cependant pas ouvert à tous. Les titulaires d’une licence (Bac +3) ou d’un diplôme équivalent doivent en effet franchir la  barre d’une rude sélection sur dossier. Ils sont ainsi appelés à répondre aux indispensables pré-requis élaborés par l’équipe chargée de l’encadrement pédagogique. Il s’agit principalement des notes obtenues dans certains modules importants pour la filière choisie ainsi que les acquis professionnels pour les candidats venant de la vie active.
Les candidats seront répartis sur les deux formules de Masters prévues : une première formule professionnelle, dont le programme est destiné à qualifier les étudiants pour le marché de l’emploi. Ce Master prévoit un encadrement intensif, des activités pratiques ainsi que des stages ouverts sur le monde de l’entreprise. La deuxième formule est beaucoup plus orientée vers la recherche.
La possibilité de bénéficier de passerelles entre les différentes formations reste la principale nouveauté de cette réforme, qui vise à permettre aux étudiants de poursuivre des études après un diplôme donné, mais aussi de valider certains modules ailleurs qu’au sein de leur université d’origine. Dans cet esprit, le Maroc va vers un système pédagogique modulaire et semestriel et des diplomations successives basées sur un système donnant accès à des diplômes à Bac+ 3, Bac+5 et Bac+8.
L’introduction du nouveau cycle Master tient par ailleurs compte de la nécessité d’intégrer le nouveau système national dans le cadre du changement intervenu dans le système de formation supérieure international notamment européen, en vue de faciliter la mobilité aussi bien nationale qu’internationale des étudiants.
Soulignons que le secteur privé, lui, a depuis longtemps pris de l’avance en instituant des Masters dans son catalogue de formation. Ce secteur a même pris soin de s’associer à des universités étrangères. Dans le privé, les opérateurs ont en effet anticipé l’essentiel du schéma LMD. Le marché a d’ailleurs depuis longtemps reconnu la qualité du produit du secteur privé. Les écoles privées sont en effet devenues la voie royale vers l’embauche en entreprise et leurs diplômés sont généralement la première cible des recruteurs.

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