Pour poser les jalons du Plan Maroc Vert (PVM), six idées ont été mises en avant pour l’élaboration de cette stratégie de relance de l’agriculture marocaine. De prime abord, il s’agit d’une «conviction claire», selon Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime. En effet, l’agriculture peut et doit être le principal moteur de croissance de l’économie nationale sur les 10-15 prochaines années. Une «agriculture pour tous» est la deuxième idée de ce nouveau plan.
La nouvelle stratégie doit rompre avec le paradigme traditionnel opposant un secteur moderne à un secteur social. «Elle doit au contraire s’adresser à l’ensemble des acteurs dans leur diversité et leurs contraintes socio-économiques propres», comme l’a précisé M. Akhannouch. La troisième idée concerne les faiblesses du secteur.
En outre, au centre de l’équation se trouve l’acte d’investissement privé, accompagné si nécessaire de l’aide publique. C’est la quatrième idée du PVM. Ce qui fait la différence entre une agriculture qui crée de l’emploi et de la valeur et une agriculture à faible valeur ajoutée, c’est l’investissement, relève-t-on dans cette stratégie.
Ainsi, il est question de déclencher une nouvelle vague d’investissement massive avec 10 milliards DH par an. Sur la même longueur d’onde, ce département prône une approche «transactionnelle». Sur le terrain, il s’agit de la mise en œuvre concrète de 1.000 à 1.500 projets. À ce titre, il est possible de privatiser encore des terres de l’Etat. Tout cela doit être fait en gardant en tête qu’aucune filière n’est condamnée au Maroc.
C’est la sixième idée de ce plan. Toutes les filières peuvent et doivent réussir.