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Métiers : Profession : Détective privée

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Voilà une profession mal connue dans notre pays. Elle a pourtant acquis ses lettres de noblesse. L’origine de cette activité se situe étymologiquement à l’époque gréco-romaine, rappelant que les Egyptiens et les Phéniciens avaient leurs détectives. Au fil du temps, cette profession a fasciné plus d’un. Nombreux sont en effet les auteurs et écrivains qui ont choisi de consacrer toute une oeuvre à ce métier. Le cinéma n’est pas en reste. Depuis les débuts de la pellicule, le détective privé était un personnage très prisé. Un métier qui faisait rêver plus d’un. Sherlock Holmes est le personnage qui a été le plus souvent porté sur le grand écran et ce, depuis le tout début de l’Histoire du cinéma. Plus de 260 films ont été consacrés à ce détective qui a élucidé de nombreuses affaires extrêmement difficiles. C’est bien plus encore que pour Dracula et Frankenstein ou Napoléon. Tous ces films ne sont pas restés fidèles aux aventures et aux personnages. « Elémentaire mon cher Watson », est une phrase qui revenait souvent dans ses propos. La bande dessinée s’est également intéressée à ces personnages. Les Dupont et Dupont en sont la preuve.
Ce duo de détectives balourds fait partie des personnages des aventures de Tintin et Milou, bande dessinée créée par Hergé (1907-1983). Ils ont l’habitude dans leurs enquêtes de se déguiser pour passer inaperçus. Malheureusement ils obtiennent l’effet inverse en choisissant des costumes traditionnels peu discrets dans la vie de tous les jours. Ils utilisent aussi souvent un langage à base de répétitions et de contrepèteries.
Mais qui sont-ils vraiment ? Des hommes ou des femmes, car ils sont de plus en plus nombreux dans la profession, conscients de la place déterminante qu’ils prennent dans la défense d’intérêts particuliers privés ou autres. En effet, le développement économique national et international a créé un besoin nouveau qu’est l’information : l’industriel, le commerçant, le particulier voient grandir la nécessité de posséder une information valable afin de traiter avec leurs partenaires en écartant la menace de l’abus de confiance, l’escroquerie, du détournement qui mettraient en danger leur entreprise ou leur patrimoine. De plus en plus,les responsables d’entreprises, à quelque échelon qu’ils soient, ressentent le besoin de s’adresser à un spécialiste de la recherche privée. Au Maroc, la plus en vue est une femme : Myriam Marzak.
Cette Franco-marocaine a réussi le pari d’être la première femme détective privée au Maroc. Née au Maroc, elle quitte le Royaume une fois le bac en poche et se dirige tout naturellement vers la France, patrie de sa mère. Là-bas, elle entreprend des études en psychologie. Passionnée de recherches, elle laisse tout tomber pour intégrer une école spécialisée en formation des détectives privés. Elle y passe quatre années. « J’ai par la suite travaillé durant une douzaine d’années au sein d’un important ministère à Paris.
Ensuite, j’ai quitté mon travail et j’ai attendu environ trois ans avant que je ne sois autorisée à avoir mon Cabinet de détective privée et de m’installer définitivement au Maroc ». L’entreprise s’appelle Groupe Sakr Sécurité, dirigée par la jeune femme et son mari. Ses premières affaires qu’elle a conclues se rapportaient essentiellement à des infidélités conjugales. La base de ses clients s’est vite agrandie malgré la durée relativement récente de son installation au Maroc. « J’ai des conventions avec de grandes firmes notamment en ce qui concerne le suivi de leurs contentieux. Autrement dit, tout ce qu’ils n’arrivent pas à récupérer, surtout les clients débiteurs qui deviennent introuvables ». Ceci n’empêche pas la détective d’avoir toujours affaire à des querelles de couple et de problèmes de famille. « Je traite également de dossiers d’adultère, des dossiers de personnes disparues, des affaires d’escroquerie ». Et d’ajouter : « Je travaille également au niveau international, comme sur de potentiels investisseurs étrangers qui envisagent d’établir leurs activités dans notre pays. Je suis souvent chargée de cribler leur pedigree et la crédibilité de leurs projets ». Myriam Marzak entend pratiquer son métier jusqu’au bout, avec toute la passion qu’elle lui a toujours vouée. La précision dans les recherches est une condition sine que non pour la réussite de l’investigation. La jeune femme, mère de trois enfants en est consciente. « Je dois mettre du temps pour m’assurer de la crédibilité des propos du client avant d’entamer mes investigations ».

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