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Mostafa Hamdi : «Il faut que l’élève dispose d’un projet personnel»

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ALM : Tout d’abord comment définissez-vous la tâche d’un conseiller en orientation de l’enseignement?
Mostafa Hamdi : Le conseiller en orientation écoute, informe et conseille les jeunes et leurs parents en matière d’orientation scolaire universitaire ou professionnelle. Au CCIO (centre de consultation, d’information et d’orientation) et en établissement scolaire, il réalise des entretiens individuels. Le conseiller d’orientation est fonctionnaire du ministère de l’Education nationale. L’orientation scolaire, universitaire et professionnelle est un service offert par les cadres d’orientation (conseillers ou inspecteurs en orientation), dépendants du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, au sein des délégations pour un public restreint (élèves des établissements dépendant de cette délégation et leurs parents…) ou bien au centre de consultation et d’orientation pour un public plus large (élèves de la délégation du ministère de l’Education nationale et leurs parents, chercheurs et autres…). L’orientation c’est d’abord l’information et pour que cette information soit utile aux élèves, il faut que deux conditions soient réunies : il faut que l’information soit exacte, récente et précise et il faut que l’élève dispose déjà d’un projet personnel. L’orientation c’est aussi l’accompagnement des élèves, des étudiants pour élaborer leurs projets personnels (choix de formations adéquates à leurs compétences tout en tenant compte des exigences du marché de l’emploi). Les étudiants et leurs parents peuvent aussi visiter les Centres de consultation et d’orientation (CCO) présents dans leur délégation. Ces gens sont disponibles en permanence pour vous informer sur le système éducatif marocain, les formations disponibles au Maroc et à l’étranger. Ils peuvent vous aider tout le long de votre parcours scolaire à l’élaboration de votre projet personnel (projet d’étude).

Comment aidez-vous les nouvelles générations à choisir la bonne formation convenable?
L’heure des choix des orientations approche mais malheureusement beaucoup d’élèves et d’étudiants ne savent pas encore vers quelle filière et quel métier se diriger. Les cadres d’orientation ont concocté un plan d’attaque en quatre étapes pour les aider à construire, pas à pas, leurs projets personnels ou professionnels : leur donner une démarche pour apprendre à mieux se connaître, clarifier leurs motivations et les aider à réussir leur orientation. Il faut se poser les bonnes questions, approfondir ses choix, confronter ses choix à la réalité et les valider.

Suivez-vous ces lauréats après leur intégration aux écoles ou bien des universités?
Malheureusement non, car le champ d’action du conseiller d’orientation est limité par son affectation seulement à son district au milieu scolaire, voire aussi plusieurs contraintes pesant sur la qualité de leurs interventions aussi bien au niveau organisationnel, qu’au niveau des ressources financières, matérielles et humaines, et aussi au niveau des prestations.

Comment voyez-vous l’orientation dans les mesures prises par le Programme d’urgence ?
Après le rapport du Conseil supérieur de l’enseignement en 2008 qui a soulevé les principaux constats que j’ai cités auparavant, le ministère a élaboré un programme d’urgence, ce programme sur 5 ans prévoit plusieurs mesures pour en finir avec le décrochage scolaire. Parmi ces mesures, une nouveauté, le projet E3P7 : « La mise en place d’un système d’information et d’orientation efficient ». Il se caractérise par une finalité. Il s’agit d’offrir à chaque élève les moyens de s’orienter vers une formation adaptée à son profil et offrant les meilleures perspectives en termes de débouchés sur le marché de l’emploi, en lui permettant des réorientations en cas d’échec dans une filière, ou le passage d’une filière à une autre pour poursuivre une formation vers un niveau d’études supérieures.

Qu’en est-il du développement des passerelles entre les filières ?
Il sera possible d’ouvrir plusieurs passerelles au niveau de l’enseignement supérieur pour garantir plus de chances pour les étudiants pour poursuivre leurs études selon leurs compétences et aptitudes. Ainsi, l’échec scolaire se verra diminué et par conséquent limité de la déperdition que caractérise le système national. De notre part, on espère que ce projet aboutit à l’amélioration du système éducatif et de formation pour former le citoyen marocain qui soit capable de relever les défis du 3ème millénaire.

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