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NTI : l’enjeu de l’avenir

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Le secteur des technologies de l’information se développe rapidement. Ce n’est un secret pour personne. Un développement qui n’est cependant pas exempt de plusieurs lacunes. Le niveau des ressources humaines en est une. C’est pourquoi l’Apebi, dans son contrat-programme de mars 2001, met l’accent sur la nécessité de développer ce volet. Chiffre à l’appui, l’association professionnelle démontre que pour atteindre les ambitieux objectifs affichés dans la stratégie e-Maroc, le pays devrait disposer en 2005 de quelque 46.000 professionnels et un peu plus du double trois années plus tard, pour environ 12.000 personnes travaillant actuellement dans le secteur des technologies de l’information. Et pour atteindre cet objectif, l’Apebi mise sur la formation professionnelle. Les 2600 personnes formées par an de nos jours sont appelées à augmenter. Ce chiffre est tout naturellement appelé à la hausse pour accompagner le développement d’un secteur en plein essor. Les différents acteurs, que ce soit l’Etat ou le secteur privé, tablent sur un total de 10000 spécialistes formés chaque année d’ici 2008, par les écoles d’ingénieurs, l’université, l’OFPPT ou les écoles privées. Cependant, améliorer la qualité et le nombre des professionnels des technologies de l’information n’est pas suffisant. Encourager la création d’entreprises et le développement des PME technologiques ont également son importance. Pour ce, la mise en place d’un dispositif adéquat à même d’accompagner ces professionnels dans toutes les phases de création et de développement de la structure, devient incontournable. Les actions prévues par l’Apebi concernent notamment l’instauration d’un crédit impôt-recherche qui permettrait aux entreprises d’investir davantage en recherche afin d’améliorer leur performance, la création d’une agence nationale de soutien à l’innovation, la promotion des idées par incubation et la mise en place d’espaces « pépinière » destinés à convertir les idées en start-up opérationnelles. Sur le plan technique, le développement des infrastructures de télécommunications, amorcé il y a quelques années déjà, devrait se poursuivre. L’Agence de réglementation des télécommunications, plaque tournante du secteur au Maroc, devrait voir son rôle se renforcer, à commencer par un nouveau statut qui pourrait lui offrir une plus large autonomie, financièrement surtout, doublée d’une grande capacité d’action, en particulier en matière de contrôle et de sanctions. Les acteurs du secteur doivent en plus se consacrer à l’allégement de plusieurs procédures concernant l’homologation des équipements de télécommunication et la baisse des coûts des liaisons et des interconnexions pour les aligner sur les tarifs internationaux. Mais toutes ces actions ne peuvent aboutir sans la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire à même de répondre aux besoins de plus en plus croissants d’un secteur où le vide juridique demeure de mise. L’exemple le plus édifiant est l’absence d’une législation adéquate en matière de commerce électronique et de protection des données personnelles. Des lacunes qui, une fois comblées, ne pourraient que promouvoir l’image du pays.

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