Spécial

Profession : Chauffeur de taxi

Mohammédia. Il est 5h du matin. Comme chaque jour, Hmed, la cinquantaine, chauffeur de grand taxi se lève à cette heure-ci pour être parmi les premiers à arriver à la station des grands taxis. Après l’entretien de la voiture (lavage et nettoyage…), et la révision (freins, roues, huile…), le voilà  derrière une bonne file d’au moins une dizaine de grands taxis bleus. Il salue ses collègues et parmi eux le coursier. Celui-là marque la présence de Hmed dans le papier-carton qui lui sert de formulaire. Le temps qu’arrive son tour, Hmed se réfugie dans le café d’en face. Il est 7h, les clients affluent. Le boulot commence. Six passagers payent 9 DH chacun, au total 54 DH : soit 30 DH pour l’essence, 20 DH pour Hmed, et 4 DH pour le coursier. Il tourne la clé de la voiture.  Le bruit du moteur couvre le ronronnement de la radio. Une main au volant, fenêtre semi-ouverte, il démarre. Ce père de quatre enfants fait ainsi près de 9 voyages par jour assurant la ligne Casa-Mohammédia. En fin de journée, Hmed déduit de sa recette 200 DH qu’il doit verser au propriétaire de la voiture. Et tout au long de sa journée de travail, il rencontre toutes sortes de personnes, des plus aimables au plus insupportables. Mais pour Hmed les seuls mots d’ordre par rapport à ses clients sont le respect et la patience. Ainsi, conducteur de taxi est une activité de service exigeante qui s’exerce souvent dans des conditions difficiles : travail de jour et de nuit, week-ends, jours fériés. En plus, d’autres facteurs sont à confronter notamment, l’état du véhicule, l’état des routes ou encore celle du conducteur. Tous ces facteurs varient constamment. Après vingt ans de carrière, pour Hmed : «n’est pas bon conducteur toute personne qui vient de passer son permis de conduire. Même après avoir parcouru des milliers de kilomètres au volant d’une voiture, on n’est pas toujours à l’abri de certaines fautes.» Et d’ajouter, «une faute de conduite, si elle n’est pas fatale à l’usager, est toujours désastreuse pour le véhicule,». Apprendre à conduire devient donc un travail quotidien. Ainsi, tout automobiliste se doit de développer en lui les réflexes qui lui permettent  de peser à chaque instant le pour ou le contre d’une manœuvre ou d’une vitesse à adopter. Et cela, surtout quand il vit exclusivement de son véhicule comme c’est le cas des chauffeurs de taxi. 

Articles similaires

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SpécialUne

Forum académique Maroc-Espagne : Un partenariat tourné vers la recherche et l’innovation

Les présidents des universités marocaines et espagnoles se sont réunis, mercredi à...

FormationSpécialUne

Excelia Business School : Lancement du Doctorate in Business Administration à la rentrée 2024

Excelia Business School lance son Doctorate in Business Administration en septembre 2024....

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux