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Zoom sur la valeur ajoutée agricole

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Avec le lancement du chantier de la régionalisation, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a voulu apporter sa pierre à cet édifice en présentant la valeur ajoutée régionale pour chaque secteur de l’économie nationale. «La régionalisation ne sera équilibrée et n’aura une portée nationale que si l’exploitation optimale par chaque région de ses atouts et potentialités propres, s’opère en corrélation et en concomitance avec la mise en place des mécanismes efficients de solidarité, incarnant la complémentarité et la cohésion interrégionales dans un Maroc uni», avait souligné le Souverain dans son discours, lundi 3 janvier 2010, annonçant la mise en place de la Commission consultative de la régionalisation (CCR). Dans une étude intitulée «Régions du Maroc : contributions sectorielles à la création de la richesse nationale», ce département du ministère de l’Économie et des Finances a consacré tout un chapitre au secteur de l’agriculture durant les dix dernières années. Ainsi, la région de Souss-Massa-Drâa a réalisé la part moyenne la plus importante de la valeur ajoutée agricole durant la période 1998-2007 en contribuant à hauteur de 32% à la valeur ajoutée agricole nationale. La région du Gharb – Chrarda – Béni Hssen vient en deuxième position avec une contribution moyenne de 20,3% suivie de la région de l’Oriental avec près de 15%. Néanmoins, cette structure ne révèle pas l’évolution différenciée enregistrée par la valeur ajoutée agricole au niveau régional alors qu’elle a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 1% au niveau national. En effet, les régions de Guelmim -Smara et de Tanger-Tétouan ont enregistré les taux de croissance les plus importants avec respectivement 8 et 7%, alors que les régions du Grand Casablanca et de Chaouia – Ouardigha ont affiché des baisses respectives importantes atteignant 12 et 11%. Ce recul est imputable en grande partie à la baisse de la production céréalière dans ces régions avec des taux annuels moyens respectifs de -16 et -14%. En ce qui concerne la pêche, la région de Souss-Massa-Drâa a réalisé la part moyenne la plus importante de la valeur ajoutée de la pêche et aquaculture durant la période 1998-2007 en contribuant à hauteur de 35,6% à la constitution de la valeur ajoutée nationale du secteur. Les régions du Sud se placent loin derrière avec respectivement 13,8, 12,4 et 10,7% pour Laâyoune – Boujdour – Sakia. El Hamra, Guelmim-Smara et Oued Eddahab – Lagouira suivies de la région de Tanger-Tétouan avec une contribution annuelle moyenne de 10,4%. Cependant, la région de Souss-Massa-Drâa a été la seule à connaître un léger recul de sa valeur ajoutée dans ce secteur en affichant un taux de croissance annuel moyen de -1% alors qu’il a été soutenu dans les autres régions notamment celles de Oued Eddahab – Lagouira et du Grand Casablanca qui ont enregistré des taux respectifs de 17 et 12%.

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