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Ça se complique pour les bleus

© D.R

L’équipe de France, qui doit battre le Togo vendredi par deux buts d’écart pour être certaine de passer le 1er tour au Mondial-2006 de football, se retrouve dans la même situation qu’en 2002, le souvenir traumatisant dont les Bleus n’arrivent pas à se débarrasser.
La France garde son destin en main. C’est la seule vraie bonne nouvelle de la soirée de dimanche à Leipzig (est) où, après avoir rapidement ouvert la marque par Thierry Henry puis géré tranquillement le cours du match jusqu’à la 80e minute, les Bleus ont craqué sur la fin pour concéder devant la Corée du Sud un nouveau nul (1-1) après celui contre la Suisse (0-0).
Avec deux points en deux matches, seul un succès par au moins deux buts d’écart contre le Togo les enverrait à coup sûr en 8e de finale (contre le 1er ou le 2e du Groupe H). Sinon, ils dépendront des résultats de Togo-Suisse, lundi après-midi, et de Suisse-Corée du Sud, vendredi.
Deux buts en tête : voilà donc la seule et unique mission à laquelle doit se préparer maintenant une équipe de France qui n’a plus remporté de match en phase finale de Coupe du monde depuis sa victoire en finale du Mondial-1998 contre le Brésil (3-0).
En 2002, après une défaite (Sénégal , 0-1) et un nul (Uruguay, 0-0), c’était déjà leur challenge avant le dernier match contre le Danemark . On connaît la suite : les Bleus, battus (0-2) et derniers, étaient rentrés à la maison. "Le Togo n’est peut-être pas une équipe comme le Danemark ", se rassure Willy Sagnol. "On n’est pas mort", clame, lui, Patrick Vieira qui, vendredi, sera sans doute capitaine en raison de la suspension de Zinédine Zidane. Les Bleus semblent croire que leur bonne étoile, celle qu’ils brodent sur leur maillot depuis huit ans, ne les abandonnera pas une deuxième fois. Eux qui, depuis plusieurs mois, usent des références à 1998, à l’image de Zidane affirmant avant le match contre la Suisse que les doutes entourant l’équipe lui rappelaient ceux existant à l’époque d’Aimé Jacquet. Pourtant, sur le terrain, c’est davantage le précédent de 2002 qui semble hanter une équipe dont huit des onze titulaires contre la Corée du Sud étaient présents en Asie.
Willy Sagnol, vendredi, concédait ainsi que la retenue affichée contre la Suisse s’expliquait en partie par le traumatisme de France -Sénégal. Lilian Thuram avait confirmé samedi que l’expérience asiatique était encore dans les têtes. Mais tous deux affirmaient, main sur le coeur, que cela irait mieux contre la Corée, espérant, à l’instar de leur sélectionneur, "faire taire les critiques sur le terrain". Seul Thierry Henry, en marquant son 34e but en sélection, y aura un peu contribué. Pour le reste, l’attentisme général et la fin de match catastrophique n’auront pas rassuré.
Si Zidane avait repris du service à l’été 2005, c’était aussi avec l’idée de renouer le fil d’une histoire qui, tissée en 1998 et 2000, s’était brutalement cassée en 2002. Avec l’idée de transmettre le meilleur avant de partir.
Le match clé, celui qui décidera du bien fondé de ce dernier pari du capitaine français, pourrait bien être celui de vendredi. Et Zidane n’en sera pas. L’occasion, peut-être, pour cette équipe de France qui n’avait pas su dépasser sa "Zidane dépendance" en 2002, de montrer qu’elle a vraiment appris.

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