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À coeur ouvert avec Dolmy

© D.R

Lorsque les Marocains voyagent à travers le monde, ils aiment à s’enorgueillir de la gastronomie de leur pays, de sa diversité culturelle, de son hospitalité légendaire. Pourtant, il est un domaine qui fait partie intégrante de la culture marocaine. C’est le football. Et dans ce domaine Abdelmajid Dolmy met tout le monde d’accord par son habilité, sa vision de jeu, sa vitesse et ses passes lumineuses, qualités exceptionnelles qui lui ont ouvert les portes du succès dans son club, le Raja de Casablanca, et dans la sélection nationale. Ce «maestro», modeste et discret, déroutant par son jeu, mais attachant par sa modestie, garde aujourd’hui le souvenir de cet itinéraire riche et glorieux qui a fait les manchettes des journaux du monde entier, qui n’ont pas tari d’éloges à son encontre en lui attribuant lors de la coupe du monde 1986,  la note 9/10 au même titre que la légende du football mondial de la même  époque, Maradona. «C’est dans le quartier Almitr (quartier populaire de Derb Sultan) que  j’ai commencé à taper dans le ballon, mon meilleur ami, dès mon plus jeune âge,  avant d’atterrir au club du Raja (1970-1971) sur invitation de M. Youari,  chargé des équipements dans le club», confie-t-il à la MAP.
Au milieu des années 70, ses entraîneurs de l’époque entrevoient un  potentiel tellement inhabituel dans son style de jeu, qu’ils refusaient de  croire à son âge et à son aspect pas trop athlétique, révèle-t-il, avec modestie. Et d’ajouter :«Mes débuts en première division avec le Raja vont inaugurer une carrière remarquable couronnée par le titre de la Coupe du Trône (1974) et surtout par l’évolution sous les couleurs nationales, où j’ai intégré l’équipe en 1976, pour le compte du championnat d’Afrique en Ethiopie (1976), remporté par les Lions de l’Atlas». Pour ce titre, le maestro Dolmy pousse sa modestie à l’extrême, en évitant de parler de lui, mais de ses coéquipiers et à leur tête, Baba, l’auteur de ce but précieux lors de la finale, face à la Guinée.«J’ai remplacé Mehdi et on a livré un match historique», se réjouit-il. Serein et confiant en l’avenir de son club le Raja, Dolmy qui livre son premier entretien depuis une carrière de 21 ans, évite d’approcher les terrains se contentant de suivre les matchs à travers les commentaires de la presse. «J’ai maintenant d’autres préoccupations que les gradins des stades, mais je suis de près l’évolution de mon club qui s’investit énormément pour le bonheur  des supporters», assure-t-il, l’air confiant.  Invité à s’exprimer sur l’hommage festif télévisuel qui lui sera rendu, ce vendredi, à l’initiative de l’Association des amis de Ghiwane, en collaboration avec la Radiodiffusion-Télévision Marocaine (RTM), il s’est dit ému par les marques de reconnaissance et de gratitude exprimées à son égard par ses amis artistes et sportifs, mais surtout, dit-il, par «la famille Kamari qui consacre tout particulièrement son énergie à l’assistance aux sportifs et artistes de tous horizons». «Je remercie ces gens et à leur tête le président de l’Association des  amis du Ghiwane, Dr Zouheir Kamari, qui ont pensé à moi en me consacrant cet  hommage», a-t-il souligné de voix émue.       
Tant attendu par les fans du ballon rond, cet hommage pour le maestro  Dolmy, «est un geste de reconnaissance aux services rendus au football  national par ce joueur-ténor qui a, tout au long de sa carrière, remis son ouvrage sur le métier et symbolisé aux yeux de tous les amoureux du football le beau jeu par excellence», avait tenu à souligner à la MAP, le Dr. Zouheir Kamari. Pour ce chirurgien-dentiste féru de l’art et du sport, il s’agit plutôt «d’un hommage moral»qui sera rendu à celui qui a vécu trois générations et joué 140 matches sans prendre de cartons, conduite qui lui a valu le prix du Fair-Play décerné par l’UNESCO (15 octobre 1992). Apolitique et bénévole, l’Association des amis des Ghiwane a, à son actif, plusieurs actions dont, notamment, les dons offerts à quelque 1.400 détenus de la prison Oukacha à Casablanca, à l’Organisation Alaouite pour la Protection des Aveugles au Maroc (OAPAM) et aux pensionnaires du Centre de rééducation de Bouskoura. A souligner que l’hommage au maestro sera rendu sous forme d’un spectacle  ponctué de chants et de musiques qui vont être tissés d’un fil orné d’émotion,  de convivialité et de reconnaissance. Une pléiade d’artistes prendra part à ce spectacle qui devra guider le public au coeur du riche fond musical, rural, urbain et rituel que recèle le Maroc. Ouvert en première, sur l’illustre Abdelhadi Belkhayat, qui saura imposer,  comme à son habitude, sa magnificence aux spectateurs charmés par la magie de  sa voix, le spectacle sera animé par le grand maître figure légendaire de Nass al-Ghiwane, Omar Sayed, les voix enchantantes de  Mahmoud Idrissi, Moulay Tahar Al Asbahani (Jil Jilala), et la  «maîtresse-chanteuse» de l’amazigh, Najat Atabou, dont le timbre de sa voix forte et émotionnelle, renvoie au riche répertoire des chants traditionnels du  Moyen-Atlas.

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