ALM : Quelles sont les raisons de la sortie prématurée de l’équipe nationale de la CAN-2012?
Abderrahim Talib : Le problème qui s’est posé c’est bien avant l’entrée en concentration en stage à Marbella en Espagne. C’est-à-dire qu’après la qualification, nos vaillants représentants n’ont plus fourni d’efforts, pensant qu’ils étaient suffisamment en jambes. Et le résultat était les deux défaites de l’équipe face à la Tunisie et au Gabon
Vous voulez dire que le stage de Marbella n’était pas suffisant?
Malheureusement il n’y avait pas une évaluation physique, tactique et technique de l’ensemble des joueurs, alors qu’il fallait se réorganiser et entamer un stage de longue durée dans un pays qui présente les mêmes critères de l’Afrique et non la merveilleuse Marbella. Donc dix jours de stage dans cette ville n’étaient pas suffisants pour se préparer pour un grand rendez-vous comme celui de la CAN.
Que proposez-vous après ce parcours décevant?
Ce qu’il faut savoir c’est que ni Eric Gerets ni la plupart des joueurs de l’équipe ne connaissent bien le milieu et le climat africains. Je suis pour la continuité du groupe, qu’il faut renforcer par des joueurs locaux et se préparer sérieusement à la CAN-2013 ainsi qu’aux éliminatoires du Mondial-2014.
Je tiens à vous dire également qu’Eric Gerets aurait dû avoir un entraîneur adjoint marocain, de préférence un ancien cadre technique qui a une bonne expérience en Afrique, pour avoir plus de visibilité.
Quelles sont les conséquences de cette disqualification?
Vous savez, cette disqualification de l’équipe nationale, surtout dès le premier tour et sans gloire, bloque la relance du football national.