ALM : Finalement, vous avez eu votre revanche, à savoir une place pour les Jeux Olympiques d’Athènes, qui débuteront le 13 août prochain. Est-ce que c’est un cadeau du judoka tunisien ?
Adil Belgaïd : En fait, il ne s’agit pas de revanche, mais bien de l’aboutissement du désir bien légitime d’un sportif de finir sa carrière internationale en beauté. Et quoi de plus stimulant et valorisant qu’une qualification aux Jeux Olympiques? C’est un rêve auquel aspirent tous les sportifs de haut niveau. Ensuite, et par rapport au deuxième volet de votre question, il ne s’agit pas d’un cadeau du judoka tunisien, étant donné que j’ai battu celui-ci sur le tatami, aux derniers championnats d’Afrique et devant son public, en demi-finale. Sa fédération a préféré ne pas l’envoyer à Athènes. Et, étant le seul marocain finaliste, j’en ai donc profité. Si on veut parler de cadeau, on peut dire que c’est un cadeau du ciel. Et aussi le fruit de la bénédiction de mes parents.
A moins de six semaines du début des JO d’Athènes, comment allez-vous faire pour être enfin prêt pour ce grand rendez-vous ?
Même en n’étant pas sûr de ma qualification, je me suis toujours préparé intensément dans cette perspective et je fais tout pour être prêt, In Chaa Allah, le jour J et faire honneur à mon pays. La concurrence sera rude car les meilleurs judokas seront présents.
Vous avez déclaré, à plusieurs reprises, qu’on voulait vous mettre des bâtons dans les roues pour vous barrer la route pour Athènes. Maintenant que vous êtes qualifié, quel est votre objectif ?
J’avais déjà tourné la page et me consacrais uniquement à ma préparation et à ma concentration en vue de ce grand rendez-vous sportif mondial. Le passé est le passé et, personnellement, je ne garde aucune rancune envers personne. Je suis avant tout un sportif. De toute manière, j’ai réussi tous mes tests de pré-sélection et confirmé vice-champion d’Afrique malgré le peu de tournois où je me suis engagé pour cumuler les points.
A 34 ans, est-ce que c’est votre dernière sortie internationale avant de mettre un terme à votre carrière ?
D’abord, je n’ai que 33 ans (rires). Et comme je vous l’ai dit auparavant, pour l‘instant, toute ma concentration et ma préparation ne tendent que vers un seul objectif : les Jeux Olympiques d’Athènes. Mais je n’écarte pas totalement l’idée d’une participation aux jeux panarabes, que j’ai remportés trois fois, qui se dérouleront en septembre, et où je pourrais ma revanche sur un judoka algérien qui m’avait battu en finale du championnat d’Afrique.
Qu’en est-il de votre projet d’académie de judo ?
Il est en bonne voie. Et tout sera prêt pour le mois de juillet en cours. Et j’espère que nous procèderons à son inauguration lors de la célébration de la Fête de la Jeunesse, le 21 août prochain. Je voudrais enfin remercier tous ceux qui m’ont soutenu et cru en moi, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.