Assis devant son étal au milieu d’un marché de Lagos, Edmund Chukwuka Alubi en est certain: la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud aura eu le mérite de casser quelques idées reçues sur son continent. «Je suis sûr qu’ils ont vu que ça n’était pas ce qu’ils imaginaient», affirme le vendeur de chaussures de 29 ans à Oshodi, un quartier à la mauvaise réputation qui a été récemment nettoyé et partiellement réaménagé dans le cadre d’efforts dans l’ensemble de la mégapole nigériane. De Lagos à Kinshasa en passant par Nairobi et Libreville, l’espoir est né que le Mondial, qui s’est déroulé pour la première fois en Afrique, pourrait stimuler le tourisme et les investissements, et nuancer l’image d’un contient souvent associé à la pauvreté, à la violence et la mauvaise gouvernance. «ça enlève un peu le complexe d’infériorité», estime Barthélemy Mayonde Kolongo, organisateur du festival annuel de musique Terre d’Afrique à Kinshasa. «L’image de l’Afrique en sort ragaillardie, les désordres qu’on craignait n’ont pas eu lieu. ça prouve que l’Afrique est capable d’organiser n’importe quel événement planétaire», insiste-t-il.