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Arazi joue les maîtres-chanteurs

© D.R

Après Younès El Aynaoui, qui avait demandé des explications au président de la Fédération royale marocaine de tennis, Mohamed Mjid, au sujet de l’enveloppe (1 million de DH), attribuée par le Comité national olympique Marocain à la délégation marocaine avant son départ pour les derniers Jeux Olympiques d’Athènes, c’est au tour, cette fois-ci, d’Hicham Arazi de parler fric. Selon notre confrère « Assabah», dans son édition de mardi dernier, le tennisman marocain aurait demandé 70 % de la prime allouée par la Fédération internationale de Tennis à la FRMT, estimée à quelque 700 000 DH, pour la rencontre barrage de la Coupe Davis, qui opposera, du 24 au 26 septembre à West Perth, le Maroc à l’Australie. En agissant ainsi, à quelques jours du jour j, Arazi met les responsables de la FRMT devant le fait accompli. Au sein de la FRMT et l’opinion publique, l’on se demande pourquoi ce comportement, sachant que l’équipe marocaine, composée, outre Arazi, de Mounir Laârej, Mehdi Tahiri Mehdi, Ziadi et Talal Ouahabi a peu de chances de venir à bout d’une équipe australienne, considérée comme l’une des plus titrées dans cette compétition.
Du chantage, cela a toujours été le cas. Mais, cette fois-ci, c’est trop, surtout quand cela vient d’un grand tennisman, dont la participation avec l’équipe nationale est limitée aux Jeux Olympiques et la Coupe Davis. Depuis qu’il a commencé à défendre les couleurs nationales, Arazi n’a pas apporté grand chose à l’équipe nationale. Au contraire, Arazi, joueur spectaculaire, chose qui a fait de lui le chouchou du court central de Roland Garros, a souvent raté ces grands rendez-vous. Le dernier en date : les olympiades d’Athènes. Joueur caractériel, dit-on, Arazi, surnommé le génie, et c’est une réalité, a toujours eu des problèmes à chaque fois qu’il s’agissait de jouer pour le Maroc. Outre le fait qu’il s’est fait des ennemis au Complexe sportif Al Amal, pendant un certain moment, Arazi a été sanctionné par la FRMT en septembre 2002. Certes, nos trois mousquetaires ont toujours répondu présents au maillot national, cela est indéniable, mais, comme toutes les autres disciplines, le football notamment, il y avait une autre motivation : les primes. Tout le monde se rappelle le scandale qui a suivi le match Maroc-Brésil à Rio à cause des arriérés des joueurs, avant que les deux parties ne trouvent un terrain d’entente. À chaque fois qu’il s’agissait de compétitions internationales, la part du lion revenait aux trois mousquetaires. Ce n’est un secret pour personne. Les autres, eux, touchaient des miettes. Dans moins de dix jours, le Maroc sera à l’épreuve de l’Australie sans El Aynaoui, indispensable pour cinq semaines, et peut-être, Arazi.
Les prochains adversaires de nos tennismen font partie des meilleures raquettes au monde, même s’ils ont été surpris au premier tour par la Suède (4-1). À commencer par Lleytton Hewitt, qui s’est hissé dernièrement à la 3ème ATP, après sa finale de l’US Open. Joueur difficile aussi bien en terre battue qu’en surface rapide. Il est l’un des grands de cette génération de joueurs de fond du court. Après un premier titre, remporté à Adélaïde, alors qu’il n’avait pas encore fêté ses 17 ans, Hewitt a fait une ascension fulgurante. En 2001, lors de la finale de l’Open d’Australie, il bat l’un des monuments du tennis mondial Pete Sampras, en trois petits sets. Il fait partie des jeunes joueurs vainqueurs en Grand Chelem. Son terrain de jeu favori : la Coupe Davis. Sa première sortie avec l’équipe nationale a été couronnée par un premier Saladier d’Argent glané face à la France sur la terre battue de Nice en 1999. Le petit ami de la tenniswomen belge Kim Clijsters a bouclé l’année 2001 en beauté : vainqueur de la Masters Cup chez lui, il termine par la même occasion numéro un mondial 2001. Il avait à peine 20 ans. C’est le plus jeune numéro un de l’histoire du tennis. Autre sérieux adversaire : Mark Philipoussis, 13ème ATP. Après une période de passage à vide, l’Australien revient en force. C’est lui qui a offert à son pays le point de la victoire face à l’Espagne en battant Juan Carlos Ferrero, au terme d’un match marathon (7-5,6-3,1-6 ,2-6,6-0). Le géant aux yeux verts a permis aux Wallabies de décrocher, en 2003, leur 28ème saladier d’argent, le quatrième face à l’Espagne.

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