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Armstrong un coureur seigneurial

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Les cyclistes s’attaquent aujourd’hui à ce qui pourrait s’apparenter à une délivrance pour certains. Il s’agit en fait de la dernière étape de montagne. Un parcours sinueux, étalé sur 197.5 km, serpentant les cols escarpés du Pays basque. Délivrance, certes, pour ceux qui excellent sur des sentiers différents. Ce qui ne risque pas d’être le cas pour d’autres, qui pompent une énergie inépuisable à partir des reliefs ardus et autres pourtours dont le tracé ne fait pas dans le plat. Lance Armstrong fait partie de ceux-là. Lors des quatre reprises où le Texan de l’US Postal avait remporté le Tour de France, il avait toujours «travaillé» sa victoire durant l’étape montagneuse. Ce fut également le cas cette année. Quoique Armstrong n’ait pas réussi à creuser davantage l’écart avec ses détracteurs, notamment un certain Jan Ullrich, comme il l’aurait souhaité. Lors de la 15e étape, coïncidant avec la troisième journée pyrénéenne, Lance Armstrong aura repris du poil de la bête. Une étape de 159.9 km, durant laquelle les coups de théâtre se sont succédés à une vitesse vertigineuse. En somme, une étape où l’Américain franchira la ligne d’arrivée 40 secondes avant l’Allemand Jan Ullrich. Armstrong se rattrape donc sur Ullrich, imposant ainsi un écart de 1 minute et 7 secondes au niveau du classement général, après que l’Allemand ait réussi à grignoter plus de 2 minutes d’écart à l’Américain, lors de l’une des récentes étapes. Armstrong a incontestablement brillé sur cette étape, en dépit des difficultés qui étaient censées lui compliquer la tâche. Les déboires commencèrent par une chute de Lance Armstrong. Une chute stupide occasionnée par le sac d’un spectateur que le coureur prend dans son guidon. Résultat : le malheureux Texan mord la poussière et entraîne l’Espagnol Iban Mayo dans sa chute. Remis sur pied, il manque de peu de se retrouver à terre en se rechaussant. Un peu plus en avant, une scène magistrale était en train de se dérouler. Plus qu’une leçon de l’essence même du sport, un véritable geste chevaleresque. Ullrich, imité par les cyclistes présents dans son groupe, attendait que l’Américain se remette dans la course. Un geste hautement symbolique qui met en relief le fair-play dans toutes ses dimensions. Il n’en fallait pas plus pour le tenant du titre pour retrouver son mental de killer. Armstrong, regard de fauve sous son casque, allait rugir comme l’aurait fait un félin blessé. Un débridement qui ne tarda pas à porter ses fruits. À une dizaine de kilomètres du sommet, l’Américain faussa compagnie à ses adversaires et rejoint Sylvain Chavanel, qui s’était fait la malle depuis la première heure de la course. Armstrong signe, là-haut, à une altitude de 1715 mètres, sa première victoire d’étape – en individuel – depuis le départ de Paris, mise à part celle réalisée lors du contre la montre par équipe. Une victoire amplement méritée et qui fait office de sa seizième sur le Tour de France en neuf participations. Lance Armstrong a su laisser de côté l’effet psychologiquement néfaste de tous les déboires qu’il a dus enchaîner lors de ce centenaire. Une série de cabrioles et de gamelles que le champion s’était pris le long du tour, mais qui ne l’ont pas pour autant déconfit.

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