ALM : Le Maroc se retrouve dans le groupe C en compagnie de la Côte d’Ivoire suite au tirage au sort du Mondial 2014. Quelle lecture en faites-vous ?
Aziz Boudarbala : Je crois que le football se joue sur le terrain et non pas sur le papier. Notre équipe doit fournir beaucoup d’effort en matière de tactique de jeu et d’homogénéité entre les éléments. Nous avons de grands joueurs, mais on n’a pas une équipe nationale soudée et solide. Une équipe qui ne craint ni la Côte d’Ivoire ni une autre équipe. Un Onze national que le Maroc peut compter sur lui dans toutes les compétitions. Le test ne sera pas du tout repos puisque seul le vainqueur de chacun des 10 groupes passera à la phase suivante. Il y a également un point important, c’est le climat où va passer la rencontre. Nous avons vu comment l’Algérie a battu la Côte d’Ivoire lors de la CAN-2010 dans une rencontre comblée de suspense. Je pense que malgré les victoires que le Maroc a générées, nous avons encore besoin de travailler les failles de l’équipe.
À votre avis que va apporter le professionnalisme aux clubs nationaux ?
Le professionnalisme reste toujours une solution efficace pour la progression et le développement des clubs locaux. Mais, il faut d’abord changer les mentalités des gestionnaires des clubs pour intégrer également le monde du professionnalisme. Sinon je suis optimiste par rapport aux générations à venir. Ils vont certainement changer beaucoup de choses.
Comment évaluez-vous le rendement des équipes locales en coupes continentales ?
Je suis les matches des trois équipes participantes en Coupes africaines. Donc concernant ces équipes, je suis satisfait des résultats du MAS en Coupe de la Confédération africaine et du Wydad dans Ligue des champions d’Afrique, alors que le Raja, suite à sa défaite au Soudan, a mis le club dans une situation critique. Je crois que c’est un bon début pour les trois équipes. Il faut juste poursuivre l’aventure jusqu’au bout et non pas baisser les bras malgré les victoires générées. En général, les trois représentants du football national ont honoré le Maroc.
N’envisagez-vous pas d’entraîner un club ?
Entraîner et encadrer les jeunes c’est quelque chose qui me tient à cœur. Aujourd’hui, le football national rentre dans une nouvelle phase, l’instauration du professionnalisme. Je suis convaincu qu’il va y avoir un énorme changement à tous les niveaux, que ce soit au niveau de la formation des cadres, des jeunes, la restauration des clubs ou les infrastructures sportives. Tous ces éléments vont pouvoir développer la qualité du football national. Et je tiens à vous dire que chaque année j’ai des offres du Maroc comme des pays du Golfe.