ALM : Comment évaluez-vous les chances de nos athlètes à Pékin ?
Aziz Daouda : Le facteur chance n’existe pas en matière d’athlétisme, chaque athlète récoltera le fruit du travail qu’il a effectué. Les athlètes qui se sont bien préparés vont réaliser de bons résultats, ceux qui ne se sont pas bien entraînés passeront à côté. C’est cela la logique sportive. En sport, la corrélation travail-résultat est très élevée.
Comment voyez-vous le niveau national actuel en athlétisme?
Pendant près de 20 ans, soit jusqu’à 2006, le Maroc a fait partie des dix meilleurs pays du monde en athlétisme. Nous avons gagné16 médailles olympiques et plus de soixante dix médailles dans différents championnats du monde, j’espère que cela va continuer. D’ailleurs je ne vois pas pourquoi ça ne devrait pas continuer.
Que pensez-vous du dopage?
Le dopage est la pire des catastrophes qui puissent toucher le sport marocain car malheureusement le Maroc n’a pas les moyens de lutter efficacement contre ce phénomène. Les responsables se trouvent ici confrontés à des difficultés bien particulières tels que le manque de confiance chez certains sportifs et la volonté coûte que coûte de sortir du besoin quel que soit le moyen utilisé.
Les sportifs doivent comprendre que scientifiquement parlant il n’est pas prouvé du tout que le dopage aide forcément à obtenir de bons résultats sportifs, par contre, il est quasi certain qu’il a des conséquences désastreuses sur la santé de ceux qui y en recourent.
Parlez-nous de la formation au sein de votre club «L’olympique marocain» ?
L’OM est le plus prestigieux des clubs d’athlétisme et le plus ancien. C’est le club qui, des décennies durant, a enregistré les meilleurs résultats nationaux et internationaux chez les jeunes, cadets et minimes. C’est le club qui a compté parmi ces athlètes les noms les plus prestigieux de notre athlétisme à quelques exceptions près. Citons entre autres, Haddou Jadour, Ibrahimi Brahim, Bakir Benaissa, Fatima Elfaquir, Lahlou Benyounès, Said Aouita, Nezha Bidouane, Omar Ghislat, Brahim Boulami, Amine Laâlou et j’en passe.
Comment pérenniser tous cela?
Si l’ambiance nationale est favorable, si les conditions et les moyens étaient réunis on peut espérer continuer dans la même voie et former dans l’avenir des athlètes à même de décrocher quelques titres et médailles pour le club et bien sûr pour le Maroc.
Comment voyez-vous les préparatifs des athlètes actuellement ?
Je n’ai aucune idée sur les préparatifs de nos athlètes. J’ai quitté les commandes de notre athlétisme depuis deux ans déjà. Je n’ai aucune idée de ce qui se fait comme travail. Je suis redevenu un simple observateur des résultats comme peuvent l’être des milliers, voire des millions de citoyens marocains.
Quels sont vos projets à venir ?
J’ai plein de projets au sein de la Confédération africaine d’athlétisme. Nous travaillons sur une stratégie de développement pour la prochaine décennie, nous sommes en train de consolider l’Africain Tour et tant d’autres projets. Par la grâce de Dieu, je ne chôme pas.