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Bolt, la plus noble conquête de l’année 2008

© D.R

Sous le feu des projecteurs en Chine, Bolt a assurément redonné du lustre au premier sport olympique éclaboussé par de retentissantes affaires de dopage, concernant entre autres Marion Jones et Justin Gatlin de la vitesse, tous deux Américains. Mais Bolt a aussi obligé scientifiques et chercheurs à revoir leur copie. Eux qui avaient estimé que, physiologiquement, il était impossible à un homme de courir le 100 m en moins de 9 sec 50.
Après le chrono de 9 sec 69 signé par le Caribéen en finale des Jeux, qui valent un dixième de seconde de moins si on considère que le crack a fêté son succès 30 mètres avant la ligne, les représentants de la science, armés d’une batterie d’instruments, de mesures et de statistiques, ont dû revisiter leurs prévisions. Les dernières études évoquent des temps infranchissables de l’ordre de 9 sec 45 / 9 sec 48. Bolt et son entraîneur Glen Mills se sont déclarés prêts à explorer cette frontière.
«Peut-être 9.52, mais je dois faire des progrès dans différents domaines, particulièrement au départ», a déclaré le champion. M. Mills a espéré «porter le record quelque part où il restera un bon moment».
Au Nid d’Oiseau du parc Olympique de Pékin, Bolt avait agrémenté chacune de ses médailles d’or d’un record du monde en finale. Pour les épreuves individuelles, c’était au terme de quatre courses et donc d’une fatigue accumulée.
Sur une épreuve sèche, le Jamaïcain prodige, qui a déjà franchi la décimale 7, devrait faire de même avec la 6 et se rapprocher de la 5. Sur 200 m, distance qui exige un intense travail à la résistance, Bolt a encore de la marge entre les 19 sec 30 de son record planétaire et les 18 sec 63/100 fixés par un chercheur de l’université américaine de Stanford comme frontière infranchissable. Mais l’écrasante supériorité affichée en finale des Jeux, où il avait rejeté ses plus proches adversaires à six mètres, laissent à penser qu’il pourra descendre sous la barre des 19 secondes. D’autres études ont commencé, plus discrètes, tabou même, car elles touchent à l’intime. On scrute la généalogie de Bolt qui s’est enracinée en Jamaïque, sur la côte nord-ouest, où ses ancêtres esclaves, originaires d’Afrique occidentale, avaient été débarqués.
Le statuaire (1,96 m) Caribéen s’est affirmé comme le prototype du sprinteur du XXIe siècle tout en s’inscrivant dans la lignée de ces athlètes jamaïcains qui avaient stupéfié le monde lors des Jeux de Londres en 1948.

• Astolfo Cagnacci (AFP)

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