En ouverture de la 11e journée de Ligue 1, Bordeaux est parvenu à prendre provisoirement les rênes en réalisant une démonstration face au Havre (4-0), mardi soir, au stade Chaban-Delmas.
Frustrés par le nul concédé à Nice samedi sur deux erreurs d’arbitrage, les hommes de Laurent Blanc ont réagi en potentiel candidat au titre face à des Havrais d’abord joueurs, mais dépassés en fin de match par l’euphorie girondine. Avec l’enchaînement des matches, le technicien girondin avait promis de la rotation, il a tenu parole en injectant six nouveaux titulaires, sans désorganiser son bloc ni déroger à sa philosophie de jeu.
Faute de réussite de son buteur argentin Cavenaghi -trois occasions manquées (5, 16, 44)- Bordeaux a dû patienter une bonne demi-heure pour faire la différence, s’en remettant à un Bellion retrouvé, auteur d’un doublé plein de lucidité. Tout d’abord servi par Cavenaghi, l’ancien Mancunien trouvait l’ouverture d’une frappe du gauche déviée par Henin (30), avant de récidiver sur un service de Gouffran au retour des vestiaires (48).
Le HAC, venu en Gironde l’esprit libéré après son succès sur Valenciennes, a eu beau tenté à moult reprises de se projeter vers l’avant, notamment par Lesage, les hommes de Nobilo n’ont jamais réussi à refroidir davantage le thermomètre, malgré des essais de Davidas (12) ou Fauré (40).
Nantis de deux buts d’avance, les Girondins pouvaient alors dérouler, s’appliquant dans la construction avec un Diarra impérial dans l’entrejeu et un Gourcuff techniquement brillant.
Les rentrées de Fernando et Chamakh (68) apportaient même la fraîcheur qui manquait pour se mettre définitivement à l’abri, éviter un éventuel "remake" niçois, et permettre à Cavenaghi d’inscire enfin le 3e but sur une action à trois d’école (71).
Les Normands perdaient pied et encaissaient un dernier but de Wendel sur un nouveau service de Chamakh (80), juste quelques secondes après avoir touché le poteau d’un Revault depuis longtemps résigné.