Bordeaux a fait un grand pas vers la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions en l’emportant à l’extérieur sur l’Olympiakos (1-0) grâce à sa domination et à son réalisme, mardi en 8e de finale aller au Pirée, le port d’Athènes. «On avait nos chances. Je crois que ce soir, non seulement on les a préservées, mais aussi augmentées», a savouré Laurent Blanc, saluant la «performance défensive» de son équipe. «Come as you are», chantait Nirvana dans le stade avant le match. Et Bordeaux est venu tel qu’il est: appliqué, méticuleux. Limite ennuyeux… Car il manque peut-être au Bordeaux 2010 un peu de folie. Laurent Blanc avait dit la veille que «les matches de Coupe d’Europe, ou ça annihile les moyens ou ça les décuple». Faux. Bordeaux est resté Bordeaux. Mais pour le meilleur au Pirée.
Les Girondins avaient encaissé beaucoup de buts cette année. D’où l’attention portée à solidifier la défense, qui n’a pris que deux buts cette saison en C1. Dont un contre son camp de Ciani. Et c’est lui justement qui, d’une tête à la réception d’un coup franc de Gourcuff, marquait ce but si important, au meilleur moment, à quelques secondes de la pause (45e+2). Bordeaux, grand favori de la confrontation, a globalement dominé les débats et assumé son statut. Un jeu clinique qui n’a pas abouti à pléthore d’occasions: aucune pour Chamakh, quelques frappes non cadrées pour Wendel (32e, 38e, 81e), un tir puissant de Fernando repoussé par Nikopolidis (26e) et une autre tête de Ciani, non cadrée celle-là (52e).