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Bouchra Baibanou: L’ingénieur, l’alpiniste et la mère de famille

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Ingénieur d’Etat de profession, alpiniste de passion, Bouchra Baibanou est devenue un nom de référence dans le domaine de l’alpinisme et des randonnées.

En 2011, elle a décidé de concrétiser un rêve qui lui titillait l’esprit, celui de devenir la première femme marocaine et arabe à escalader les sept sommets les plus élevés au monde. Après avoir réussi à planter le drapeau marocain dans six étapes différentes, un dernier défi de taille l’attend de pied ferme cette année. Il s’agit du sommet de l’Everest, dit toit du monde, situé dans la chaîne de l’Himalaya et qui culmine à 8.848 mètres d’altitude. Bien que l’on ne puisse discerner un quelconque talent d’ascensionniste, cette Marocaine détient tous les atouts pour exécuter ses rêves.
Pour en arriver là, Baibanou a dû s’armer de patience et d’une volonté de fer. Les parois de la vie et des obstacles n’étant pas lisses, la mère de famille qu’elle est reconnaît avoir trouvé grand soutien de la part de son mari sans quoi son rêve n’aurait pas connu de suite.

A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, l’alpiniste a décidé de rendre hommage à toutes les femmes du monde en général et aux Marocaines en particulier.

«Je trouve que la Journée internationale de la femme est non seulement une occasion pour évaluer la progression des droits de la femme et mettre à jour ses réalisations mais également pour exprimer ses besoins et ses droits». Pour défendre la cause féminine, Baibanou milite à sa façon. A travers son association Delta Evasion, elle organise des randonnées dans le but d’aider la population locale et contribuer à soulager les peines et surmonter les dures épreuves que rencontre la femme rurale.

Pratiquante de haut niveau dans un domaine qui reste très masculin, elle fait remarquer par ailleurs que la femme fournit beaucoup plus d’efforts que l’homme car «elle doit organiser son temps entre la famille, les enfants et le travail». Même si elle constate que l’homme jouit de plus de droits que la femme dans une société masculine, Baibanou reste favorable au dialogue plutôt que la diabolisation, l’échange plutôt que l’affrontement. Néanmoins, à la question de savoir si l’homme a le droit d’avoir lui aussi une journée internationale, la réponse a été claire : «Non, il n’en a pas besoin», faisant allusion au fait qu’il a tous les jours de l’année pour lui.

Son militantisme pour les droits de la femme, qui renvoie à un engagement social considéré plus naturel pour les femmes que pour les hommes, renforce son statut de femme actuelle refusant les stéréotypes rétrogrades et œuvrant pour une féminité qui détermine ses choix.

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