Les trois premiers sont les seules sélections de la région à avoir déjà remporté au moins une Coupe du monde, la Colombie est tenante du trophée sud-américain. Samedi, la Colombie s’était imposée 2-0 au Costa Rica et l’Argentine avait sorti de justesse (1-0) le Pérou, pays organisateur de cette 41e Copa America.
Dimanche, le Brésil a largement dominé (4-0) un Mexique méconnaissable, ne rappelant en rien l’équipe qui, en match de poule, avait vaincu l’Argentine (1-0). Combinant beau jeu et efficacité, les quintuples champions du monde ont, eux, fait oublier leur contre-performance du dernier tour des matches de poule lorsqu’ils avaient été battus 2-1 par le Paraguay. Dans l’ultime quart de finale, ces mêmes Paraguayens pouvaient croire que cette victoire augurait d’une qualification facile face à l’Uruguay, puissance donnée pour déchue du football latino-américain. Ils n’en sont tombés que de plus haut.
En dépit de leurs querelles intestines, les Uruguayens, menés à la marque après un quart d’heure de jeu, ont égalisé par Carlos Bueno sur penalty peu avant la pause avant de s’imposer en seconde période grâce à deux buts de leur attaquant Dario Silva. C’est une tâche autrement délicate qui attend la Celeste en demi-finale mercredi contre un Brésil qui compense l’absence de ses stars européennes par l’ambition décuplée des suppléants. D’autant que les Uruguayens seront privés de leur milieu défensif Gustavo Varela, exclu peu après l’heure de jeu contre le Paraguay après avoir été un des meilleurs joueurs sur le terrain. L’autre demi-finale oppose ce mardi l’Argentine à des Colombiens bien décidés à défendre chèrement leur titre.
Les Argentins, qui n’ont plus rien gagné au niveau international depuis leur victoire dans la Copa America 1993, devront se passer de leur défenseur et capitaine Roberto Ayala, exclu (81) samedi contre le Pérou et il est peu probable que leur attaquant Javier Saviola, blessé, soit rétabli.