La Russe Elena Dementieva, tête de série N.2, a remporté dimanche le tournoi de tennis WTA de Tokyo en battant largement (6-2, 6-0) en finale la Suissesse Martina Hingis, encore un peu juste physiquement. "Elle était tout simplement trop forte aujourd’hui, et je ne cherche aucune excuse, a déclaré Hingis. Elle était mentalement très concentrée et a joué un très bon match". L’ancienne reine du tennis mondial a ajouté qu’elle allait "rentrer chez elle pour continuer à travailler physiquement afin de gagner en puissance et pouvoir produire son meilleur tennis". "Je n’avais rien à perdre et aucune pression. J’ai tenté de jouer mon jeu, d’être très agressive", a expliqué la Russe, qui a réussi le break dès le premier jeu, avant de récidiver aux troisième et septième pour mener 5-2 et conclure cette manche sur son service. Dès le début de la seconde, Hingis a commis deux doubles fautes, cédant d’entrée son service. La Suissesse a tenté de réagir immédiatement, obtenu trois balles d’égalisation au jeu suivant, mais n’en n’a concrétisé aucune. Menée 2-0, elle a offert ensuite sur une nouvelle double-faute une balle de break à son adversaire qui, elle, ne l’a pas laissé passer. A 3-0 en sa faveur, la Russe ne fut plus jamais inquiétée, et conclut cette partie sur sa première balle de match, grâce à un coup droit gagnant. "Je suis extrêmement heureuse. Je n’espérais pas battre Martina. Elle a toujours été ma joueuse favorite, et plus encore aujourd’hui", a déclaré Dementieva après sa victoire. "C’est la première fois que je gagne un set 6-0 dans une finale, mais le score ne reflète pas la physionomie de la partie", a-t-elle ajouté, très fair-play envers son idole. La Russe, héroïne de la finale de Fed Cup contre la France en septembre et double finaliste d’un Grand Chelem (Roland-Garros et US Open en 2004), a remporté à 24 ans le cinquième tournoi de sa carrière. Elle n’avait plus connu les joies d’un titre depuis celui obtenu à Hasselt le 3 octobre 2004. Hingis, 25 ans, qui a effectué son retour au début de l’année après plus de trois ans d’absence, disputait, elle, sa première finale depuis près de quatre ans. Malgré son issue, elle va néanmoins permettre à la Suissesse, remontée à la 117e place mondiale après son quart de finale à l’Open d’Australie, de faire un nouveau bond au classement de la WTA lundi, où elle devrait être tout près du 50e rang.