Le virus de la technocratisation de la gestion des affaires publiques vient de toucher le football marocain. Trois technocrates viennent en effet de faire leur entrée au bureau la Fédération royale marocaine de football (FRMF).
Ayant le titre de chargés de mission, Hamid Lahbabi, Driss Akki et Larbi Bencheikh sont les trois nouveaux membres du bureau fédéral. «Le président, de part ses prérogatives, a le droit de nommer toute personne dont l’expérience et le parcours professionnels peuvent être utiles à la gestion du football au Maroc», estime Ahmed Ammor, secrétaire général de la fédération. C’est donc dans ce sens que la nomination des trois personnalités a été entérinée lors de la réunion du bureau fédérale tenue la semaine dernière à Rabat. Chacun dans son domaine, ils ne manqueront pas de faire bénéficier l’instance fédérale essentiellement dans sa logique de professionnalisation de la pratique du football dans le Royaume Le premier attaché de mission, Hamid Lahbabi en l’occurrence, est un vieux routier du ballon rond national.
Cet avocat connaît par coeur les lois qui régissent le sport marocain. Il a d’ailleurs été derrière l’élaboration d’un bon nombre de textes. «La nomination de maître Lahbabi vise à renforcer l’arsenal juridique de la FRMF. En plus, le juriste est un fin connaisseur des rouages de la fédération puisqu’il traîne derrière lui une grande expérience en tant que membre fédéral. Les observateurs attendaient le retour de maître Lahbabi à la fédération à l’occasion de la tenue de son assemblée générale en mai dernier. L’amendement des statuts fédéraux avaient alors offert au président de coopter trois personnes de son choix.
Le second technocrate est Driss Akki, cadre au sein du groupe de maketing sportif «Sport Five» de Jean Claude Darmon qui a longtemps eu en charge de véhiculer l’image du football marocain, mais dont le contrat avec la FRMF a été rompu en 2000. «M. Akki a une grande expérience dans la gestion de porte-feuilles sponsoring et marketing. Sa parfaite connaissance du football africain, puisqu’il a longtemps collaboré avec les instances footballistiques du continent noir, est un grand atout pour la fédération marocaine», précise M. Ammor. Le troisième est un inconnu de la planète football au Maroc. Larbi Bencheikh, directeur général de l’OFPTT vient de faire en effet son entrée à l’instance fédérale pour « la mise en place d’une bonne politique de formation des jeunes », explique le secrétaire général.
Le projet de mise à niveau du football national réserve en effet de longs chapitres aux centres de formations. « La FRMF ne pouvait ignorer l’existence de l’Office de formation professionnelle et l’intégrer dans sa politique de prospection et d’encadrement des jeunes footballeurs», conclut Ahmed Ammor.