L’audition de Laurent Blanc, lundi dans un endroit tenu secret, focalise l’attention mais le sélectionneur de l’équipe de France n’est que la pièce médiatique d’un puzzle complexe comprenant le directeur technique national François Blaquart ou le directeur général adjoint de la Fédération française de football (FFF) André Prévosto. Le sélectionneur doit être entendu «dans un endroit privé» en région parisienne, a appris l’AFP lundi matin de source ministérielle. Laurent Blanc vit, depuis que cette affaire de quotas a éclaté le 28 avril après les révélations du site internet Mediapart, dans un climat de pression médiatique que seul Raymond Domenech a connu avant lui à la tête de l’équipe de France lors des évènements de Knysna. Blanc a décollé lundi peu avant midi (10h00 GMT) de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac (Sud-ouest) à bord d’un avion privé. Les auditions de Laurent Blanc doivent permettre de refermer les enquêtes de la commission interne de la FFF et de la mission des inspecteurs du ministère des Sports.
Le sélectionneur a dû endurer les critiques virulentes à son égard de ses anciens partenaires de la génération 98 championne du monde, comme Vieira ou Thuram, qui sans le dénoncer comme raciste, n’ont pas digéré certains de ses propos rapportés par Mediapart lors de la fameuse réunion du 8 novembre 2010: «Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants? Les blacks».n