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Dopage : L’athlétisme américain éclaboussé

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L’athlétisme américain semble vivre les heures les plus noires de son histoire. Le Canadien Dick Pound, patron de l’Agence mondiale antidopage, estime qu’après le scandale de dopage qui entoure l’athlète américaine Marion Jones, « il va y avoir plus d’attention particulièrement aux Etats-Unis, mais aussi à travers le monde ». Et d’estimer qu’il s’agit d’une «bonne chose» pour ceux qui sont dans la lutte contre le dopage.
Pour sa part, Victor Conte, le patron du laboratoire Balco, accusé de distribution de produits dopants, affirme qu’il a fourni en produits dopants les vedettes de l’athlétisme Marion Jones, son compagnon Tim Montgomery et la double championne olympique britannique Kelli White. Conte a indiqué la semaine dernière dans un entretien à la chaîne de télévision ABC qu’il avait commencé à fournir Jones quelques semaines avant les Jeux olympiques de Sydney (2000) et qu’il l’avait vue s’injecter de l’hormone de croissance humaine.
Jones, qui a remporté trois médailles d’or et deux médailles de bronze en Australie, a répété à plusieurs reprises qu’elle ne s’était jamais dopée. Conte a de même ajouté que le sprinteur américain Tim Montgomery a eu recours à un programme de dopage pour établir le record du monde du 100 m (9.78). Conte a réitéré vendredi soir au cours de l’émission « 20/20 » ses commentaires révélés par la chaîne de télévision ABC la veille, et a donné des noms. Il avait été mis en accusation au mois de février dans le cadre de l’enquête fédérale sur les activités du Bay Area Laboratory Co-Operative. Egalement accusés, le vice-président de Balco, James Valente, le coach de Bonds Greg Anderson ainsi que l’entraîneur d’athlétisme de renommée internationale Remi Korchemny qui ont tous plaidé non coupable dans cette affaire.
Pound, qui était à Athènes pour participer à une conférence internationale sur le dopage, a déclaré que Jones pourrait être privée de ses médailles si les accusations portées contre elles étaient avérées. Cela est corroboré par le gouvernement australien, qui a annoncé lundi qu’il appuierait, en cas de dopage avéré, toute action du Comité international olympique (CIO) visant à priver Jones de ses cinq médailles dont trois d’or remportées en 2000 aux jeux olympiques de Sydney.
L’IAAF va créer cinq nouveaux postes d’importance au sein de son bureau anti-dopage et va lancer « un programme avancé pour démasquer de nouvelles substances et de nouvelles méthodes » lors des prochains championnats du monde à Helsinki (Finlande) en août, a également annoncé M. Ljungqvist, qui s’exprimait au terme de deux jours de réunion de l’IAAF dans la capitale finlandaise. Les Mondiaux d’Helsinki bénéficieront des mesures anti-dopage les plus strictes de l’histoire de l’IAAF, a-t-il assuré. Quelque 2.000 athlètes sont attendus dans la capitale finlandaise, où environ un quart des participants seront testés, soit une centaine de plus qu’à Paris en 2003.

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