L’Italie, sans génie mais dominatrice, s’est qualifiée dimanche à Kiev pour les demi-finales de l’Euro-2012 en éliminant aux tirs au but (4-2; 0-0 a.p.) une équipe d’Angleterre maudite dans l’exercice mais qui paie aussi d’être venue sans autre ambition que de défendre. Après que les deux équipes ont terminé le temps réglementaire sur le premier 0-0 du tournoi et que la prolongation n’a rien donné, la séance des tirs au but a une nouvelle fois été fatale aux Anglais. Montolivo a d’abord tiré à côté, mais Young a trouvé la barre et Cole a buté sur Buffon avant que Diamanti ne délivre l’Italie. Décevant mais indécis jusqu’au bout, ce vrai-faux classique du football mondial (les deux équipes ne s’étaient jamais affrontées lors d’un match à élimination directe) a finalement tourné en faveur de l’équipe la plus entreprenante, qui retrouvera jeudi à Varsovie la redoutable Allemagne. Cette place dans le dernier carré est déjà une immense satisfaction pour une Italie arrivée exsangue à l’Euro, entre scandale du Calcioscommese et préparation erratique, avec notamment une défaite 3-0 contre la Russie. L’Angleterre, elle, bute encore sur les quarts de finale, qu’elle n’a plus dépassés depuis 1996. Il y avait quelques vieilles jambes sur la pelouse du stade olympique de Kiev, celles de Gerrard (32 ans et des crampes dès la 70e minute) et de Pirlo (33 ans) notamment, et c’était très aimable de la part de leurs coéquipiers de jouer la première période à un rythme piano piano. Les 45 premières minutes ont en effet été très lentes, marquées par trop de déchet technique, mais paradoxalement assez spectaculaires avec un certain nombre d’occasions, surtout pour des Italiens nettement plus entreprenants.