ALM : Vous avez été récompensé de votre parcours sportif, riche en titres lors de la Fête du Trône. Parlez-nous de vos nouveautés ?
Hicham Arazi : Actuellement, je suis installé en France. J’essaie de me consacrer plus, ces derniers temps, à ma vie familiale. J’ai une petite fille prénommée Lio. Elle a deux ans et trois mois. Ma vie de père de famille est sacrée pour moi. Côté professionnel, et après une carrière de joueur pleine d’actions, de voyages et de compétitions, j’ai choisi de servir autrement le tennis national. À présent, je travaille à la chaîne télévisée Arryadia en tant que consultant. Pour cette raison, je rentre au Maroc trois fois par mois.
Comment évaluez-vous l’état actuel du tennis national ?
Ce n’est pas comparable avec le niveau qui existait, il y a dix ans. Maintenant, il y a un nouveau président à la tête de la Fédération royale marocaine de tennis (FRMT), Fayçal Laraichi. J’espère que dans l’avenir, les joueurs pourront bénéficier d’un bon encadrement parce qu’ils en ont besoin. Personnellement, je ne suis pas trop les résultats des tennismen nationaux, mais je sais qu’il y a des noms qui promettent, qui ont un bel avenir devant eux, mais qui ont besoin du soutien pour avancer.
Pour leur assurer une bonne formation, il faut disposer d’entraîneurs professionnels, de vrais préparateurs physiques et également d’une bonne structure. À l’époque où je jouais, la Fédération n’avait rien fait pour nous, Karim, Younès et moi. Ce sont nos parents ainsi que nos familles qui nous ont suivis et soutenus.
Maintenant, on sent qu’il y a une nouvelle ère qui s’instaure notamment avec la nomination de personnes jeunes dans les postes de décision. C’est tout le paysage sportif qui se restructure.
Quel était alors le secret de votre réussite ?
Nous étions passionnés. Et c’est d’ailleurs le secret de la réussite de tout sportif. Les conditions des préparations et des entraînements n’étaient pas convenables. Bref, pour nous lancer, nous ne comptions pas, malheureusement, sur la Fédération.
Après une carrière riche en titres et consécrations, Quels sont vos objectifs ?
J’aimerais bien encadrer les jeunes. Je suis prêt à le faire. Je sais qu’avec mon expérience, c’est facile pour moi de les guider. Je voudrais faire ce travail dans mon pays.
Je sais que les joueurs nationaux peuvent se mesurer aux internationaux si on leur offre le climat adéquat.